Zine el-Abidine Ben Ali 574

La lutte contre l’impunité : Rached Jaïdane

Rached Jaïdane a décidé de porter plainte contre ses tortionnaires. Le code pénal tunisien, amendé en 1999, punit en effet de huit ans d’emprisonnement tout fonctionnaire public ayant fait usage de la torture dans l’exercice de ses fonctions. Une plainte qu’il n’a pu déposer qu’après la chute de Ben Ali. Avant, il y a fort à parier qu’elle n’aurait pas été instruite, ni même enregistrée. Au début d’un nouveau périple, il revient ici sur son calvaire.

Tunisie : A quelque chose malheur est bon

Je tiens tout d’abord à préciser que je suis une inconditionnelle des droits de l’homme et des libertés dans leur sens le plus large. Je ne soutiendrai dans aucun cas le projet islamiste.Toutefois, certains raisonnements me laissent perplexe. Je voudrais poser quelques questions aux artistes qui expriment leurs inquiétudes quand à la régression de la liberté d’expression avec l’avènement des islamistes au pouvoir.

Nous, Tunisiens, condamnons

Par Sami Ben Younes – Nous, Tunisiens, condamnons : Zine El Abidine Ben Ali, à la peine capitale pour homicide volontaire, haute trahison, abus de pouvoir, expropriation de biens publics et prives, torture, détentions de drogues et d’arme, vols et complicités de vols, corruption, menaces, abandon de l’état, crimes financiers.

A quoi sert un procès ?

Nous le savons tous : l’ancien chef d’Etat tunisien est un criminel ! Pourquoi, alors, intenter un procès contre lui ?! Pour formaliser cette certitude, le condamner à une quelconque peine et avoir un jugement susceptible d’être exécuté, dans l’objectif de nous venger contre lui ?! Nous ne l’aurons jamais, il ne se rendra point, il ne foulera plus le sol de la Tunisie, j’en ai une conviction profonde ! L’histoire nous enseigne que les dictateurs qui avaient fuit leurs pays, n’y sont pas revenus ! Et pourtant, ce procès, tant attendu, s’avère utile, s’il obéit à certaines conditions…

Antoine Sfeïr, plus qu’un thuriféraire, un véritable mercenaire de la plume pour la somme de plus de 500 millions de nos millimes !

Qu’à l’attention des francophones, Antoine Sfeïr soit devenu le thuriféraire et le plumitif attitré de Ben Ali, ce fut son choix. Mais qu’il ait le minimum de pudeur aujourd’hui pour assumer la critique de ses actes. Quant à moi, je ne me limiterai pas à ces critiques. Avec des confrères avocats, nous sommes en train d’étudier les moyens juridiques afin de monter un dossier contre monsieur Sfeïr en vue de la restitution des sommes perçues par ce mercenaire sur l’argent du contribuable.

Tunisie : Ce qu’il s’est vraiment passé le 14 janvier à Tunis

Par Pierre Puchot – Médiatpart – Six mois ont passé depuis ce jour mémorable où Zine El Abidine Ben Ali, président de la Tunisie depuis cinq mandats, quittait le pays, à la grande joie des Tunisiens d’abord incrédules. Deux versions officielles, très incomplètes et donc insatisfaisantes, ont été rendues publiques, et documentaient jusqu’à aujourd’hui les circonstances de la fuite du dictateur honnis.[…]

في تونس تقول العدالة لأعوان بن علي “اذهبوا فأنتم الطلقاء”!

من الفرضيّات التي صارت مرجّحة في تونس أنّ بن علي لم يهرب إلى السعوديّة و إنّما نُظّم له خروج مشرّف يحفظه من الانتقام مع أقرب المقربين له من أفراد عائلته. و يبدو أنّ خروجه كان مقايضة مع عمليّة قبض فيها على مجموعة تضمّ أفرادا من عائلة الطرابلسي ليتسنّى بها ترتيب متابعات قضائيّة تشغل الرأي العام و تؤُثث الوضع الانتقاليّ لتطلّعات ما بعد الثورة.

Le réseau international de Ben Ali encore en activité

Par Layla Riahi – La chute du dictateur a porté un coup dur à l’ensemble du système, mais bien qu’étêté, il survit et tente de se reconstruire en permutant les personnes ou en changeant les noms des associations. Les objectifs ont aussi évolué, il s’agit aujourd’hui de se refaire une virginité, de retrouver sa place sur la scène politique, voire, pour les plus malintentionnés, de saboter le processus démocratique naissant.

Procès des Ben Ali : vrai procès ou simple exutoire ?

Par Sami Ben Mansour – Le procès de l’ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et de son épouse Leila Trabelsi s’est ouvert à Tunis le 20 juin dernier en l’absence des accusés. Dans une première séance jugée expéditive par les observateurs et entachée de quelques irrégularités juridiques, les prévenus ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour des délits mineurs en regard des lourdes accusations qui pèsent sur eux.

Pourquoi ne pas le juger pour excès de vitesse ?

Qui a dit que la justice a acquis son indépendance ? Hier, 20 Juin, a eu lieu, non pas le jugement dernier, mais la mascarade du siècle : 6 heures pour juger 23 ans de vol et de corruption, sans que l’on entre dans les détails et les différentes modalités de ces vols ; modalités qui auraient pu nous révéler les complices sans lesquels Ben Ali n’aurait pas pu dépouiller le pays de cette façon. Mais c’est probablement pour ne pas confondre ces « fameux complices » que notre justice a été aussi expéditive, puisqu’ ils sont encore, d’une manière ou d’une autre, au pouvoir.

ردّا على رسالته.. هل نقول لبن علي فهمناك ، غلطونا

قبل يوم من محاكمته، أرسل إلينا أكرم عازوري نيابة عن “الرئيس” كما وصفه في إذاعة موزاييك رسالة لعلّ الكثيرين قرؤوها و اكتشفوا حجم المغالطات التي تعرّض لها الشعب التونسيّ و دفعته إلى الثورة على الملاك الطاهر البريء الذي “كرّس حياته لخدمة بلده” مدّة ما يقرب من ربع قرن و هو “يفخر” بذلك و لا يقبل كلّ “الأذى و التشهير” الذي يتعرّض له في خريف عمره على أساس من “الاتّهامات الوهميّة الكاذبة”.