Au café-théâtre le mondial, lundi 9 novembre 2015 à 18h, plus d’une cinquantaine de personnes se sont rencontrées pour parler « harcèlement sexuel ». C’est dans le cadre de la campagne « un jour… un combat » de la Coalition pour les droits sexuels et corporels dans les sociétés à majorité musulmanes (CSBR) que l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates en partenariat avec l’Association Tunisienne de Lutte contre les Maladies Sexuellement Transmissible, We Exist (Mawjoudin), Chouf, Groupe Tawhida Bechikh, Rojainu, Waii et Withour Restrictions que ce rassemblement s’est tenu.
Personnes trouvées
Meherzia Labidi Rached Ghannouchi Oussema Bouagila Béji Caid Essebsi Yamina Zoghlami Halima Jouini Mohamed Salah Ben Aissa Ahlem Belhadj Habib BourguibaRégion trouvées
JemnaAbrogation de l’article 230 : Les deux discours de la machine pénale
L’outrage aux bonnes mœurs et à la pudeur est un bel objet anthropologique. Ce chapitre qui réglemente la sexualité dans le Code pénal n’a quasiment pas évolué depuis 1913. Livré à l’appréciation des policiers, des juges et des politiques, il continue à mobiliser deux discours incompatibles, mais complices : le discours du droit positif et le discours de la chariâa. Le débat forcé sur l’article 230 en est un exemple édifiant qui catalyse les ambiguïtés de la sécularisation tunisienne.
Prix Nobel de la paix 2015: un hommage aux forces vives tunisiennes
Plusieurs de nos concitoyens n’ont pas accueilli avec beaucoup d’enthousiasme le Prix Nobel de la Paix décerné au Quartet du Dialogue national. Entre critiques et dénigrement, les commentaires acerbes et acides ne se sont pas faits attendre. Il y a même ceux qui auraient préféré que le Quatuor tunisien refuse cette distinction comme c’était le cas avec le vietnamien Lê Đức Thọ en 1973.
Du cinéma derrière les barreaux
Projeter des courts-métrages pour les détenus dans les prisons, c’est ce que propose l’Association Culturelle Tunisienne pour l’Insertion et la Formation (ACTIF), dans le cadre de son projet « Joussour » (ponts). Retour sur une initiative artistique et humaine qui voyage de prison en prison pour adoucir les peines.
Halima Jouini en grève de la faim : « Un logement décent pour tous »
Halima Jouini, 58 ans, enseignante et membre du comité directeur de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, entame le 1er septembre 2015, sa deuxième grève de la faim pour revendiquer son droit à un logement décent. Affiliée à la sécurité sociale depuis 33 ans, Halima a loué en 1997 un petit studio à Menzah 6 dans un complexe résidentiel géré par la CNRPS.
L’Europe, un humanisme au-dessus de tout soupçon ?
Si l’immigration clandestine a toujours été, depuis la chute du Mur de Berlin en 1989, l’une des préoccupations essentielles des hommes politiques composant l’Union européenne, et notamment la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, il n’en demeure pas moins vrai que l’encouragement, à peine voilé, apporté aux « Républiques scissionnistes » pour sortir de l’Union soviétique était l’un des moteurs essentiels, le catalyseur déterminant qui a permis à cette nouvelle immigration de s’amplifier et de prendre l’ampleur que nous connaissons aujourd’hui.
Interdire le voile dans les écoles : le sensationnel de BCE élude la réelle problématique
Lors de son discours à l’occasion de la fête nationale de la femme tunisienne, le 13 août, au palais présidentiel, Béji Caid Essebssi, a déclaré que le voile sera interdit dans les écoles primaires. « La loi doit être appliquée et respectée par tous » a-t-il martelé en s’adressant au chef du gouvernement, Habib Essid, avant de rappeler qu’il s’agit d’« un comportement contraire aux règles du code du statut personnel et aux droits de l’enfant».
L’arbitrage économique, ou l’arbre qui cache la forêt
Le projet de loi organique de réconciliation dans les domaines économique et financier devrait être examiné à l’Assemblée des représentants du peuple à la rentrée parlementaire, à partir du 27 août prochain. Si, comme le prédit désormais Rached Ghannouchi, « la loi passera après quelques amendements », la force de frappe de la nouvelle majorité parlementaire (près des trois quarts théoriques des députés) cache mal un isolement croissant de certaines élites politiques sur cette question précise, épineuse, et éthiquement polémique.
Le bourguibisme paternaliste ne devrait-il pas mourir un jour ?
Le 3 août 2015, on commémorait la date de naissance de Bourguiba. De là, on flairait la nostalgie d’un temps révolu mêlé à une fausse conception de ce que Bourguibisme fut. Les hommages nationaux se répandent, les medias sont prolifiques et les réseaux sociaux sont inondes. Et au beau milieu d’un capharnaüm qui en général n’expose la femme que rarement et ne transmet son calvaire que de façon extraordinaire, surgissent soudainement les droits de la femme comme instrument de propagande. Il ne s’agit point de célébrer ces droits mais de remercier Bourguiba.
Mythes de la femme libérée par la Tunisie Progressiste
Non, ceci n’est pas un énième bouquet d’éloges des droits de la femme en Tunisie qui signe généralement avec un avertissement aux islamistes « Touche pas à mon CSP ! – code du statut personnel-. » Ceci est loin d’être une lettre de louange au “père du féminisme tunisien”, Bourguiba, ce visionnaire qui a décelé le potentiel tant caché de la femme comme être humain à part entière capable de lire, d’écrire, de contribuer au produit domestique brut –PIB- tout en s’étalant sur ses tâches domestiques nettes.
La ferme de la STIL à Jemna : quand l’intérêt collectif devance le gain personnel
le 12 janvier 2011, en pleine révolte populaire contre le régime de Ben Ali, des dizaines d’habitants de Jemna se sont dirigés vers la ferme de la STIL (la Société Tunisienne de l’Industrie Laitière) et l’ont pris de force pour mettre fin, d’après eux, à « un long historique d’injustice ».
Hkeya #7 : Quand la tragédie (re)prend corps.
L’horreur a encore frappé. Un degré de plus ajouté à la bestialité instinctive de l’Homme, mise à nue. L’inhumanité appelant la férocité, la cavalcade des anomalies et des incohérences humaines « transcendant » continûment nos réalités universelles, de plus en plus menacées. La sauvagerie de l’actualité internationale nous rattrape soudainement et, dans un vertigineux élan de sadisme, nous susurre à l’oreille que nos « vacances » estivales se préparent à garder l’âpre goût de l’hémoglobine.