Dès la nouvelle confirmée ce mercredi matin, Tunis s’est comme pétrifiée. À peine sortis de leur torpeur nocturne, le meurtre de sang froid de Chokri Belaid est venu asséner un coup de massue aux Tunisiens.
Dès la nouvelle confirmée ce mercredi matin, Tunis s’est comme pétrifiée. À peine sortis de leur torpeur nocturne, le meurtre de sang froid de Chokri Belaid est venu asséner un coup de massue aux Tunisiens.
Mercredi matin à Tunis avait lieu une conférence de presse de l’ONG Human Rights Watch à l’occasion de la publication de son rapport mondial 2013. Un an après l’élection de l’ANC Human Rights Watch dresse un tableau assez sombre de la situation en Tunisie. Et l’assassinat politique le même jour de Chokri Belaid ne faisait que confirmer l’impression générale.
Pendant les vingt dernières années, comme nous le savons, les médias occidentaux, quelques fois par pure superficialité commerciale, d’autres fois guidés par des intérêts manipulateurs prémédités, ont alimenté une visión schématique et négative du monde arabe, identifié de manière quotidienne à l’islamisme fanatique et au terrorisme.
Les travaux de l’ANC se poursuivent sur le chapitre des droits et libertés dans la prochaine constitution, l’occasion pour les différents groupes d’exposer leurs visions antagonistes de la société tunisienne.
Nous ne le ferons pas d’une manière vicieuse, mais méthodologique et dans un but pédagogique, démontrant que l’on peut s’amuser tout en étant sérieux, osant innover, créer et être révolutionnaire.
Je pense que la polémique est le sel du débat culturel et politique. Mais je doute de l’utilité d’une querelle oiseuse, non documentée et ignorant délibérément la biographie intellectuelle et politique de celui ou celle que l’on critique. C’est le cas de la lettre “Révolutions arabes et clichés”, signée par Mario Sei, Santiago Alba Rico, Sondes Bou Said, Patrizia Mancini et Hamadi Zribi
On amadoue certains dirigeants de l’opposition par des postes ministériels alléchants. Mais changer les employés en gardant le même patron, les mêmes machines et le même plan de travail ne servira à rien. Les démocrates doivent bouger, pas dans la rue mais par l’action.
Depuis quelques mois dans certaines prisons tunisiennes des cours de religion et d’apprentissage du Coran sont dispensés dans le cadre du programme de réhabilitation des prisons, sous la supervision du ministère des Affaires religieuses. Problème : en plus du programme du Ministère des Affaires religieuses, l’association Al-Wassatia Li-Tawia Wal-Islah, de Adel Almi, officie également.
Affichant un style autoritaire lui rappelant ses années de dictature lorsqu’il était sous Bourguiba au Ministère de l’intérieur de 1956 jusqu’au 8 septembre 1969, Béji Caïd Essebsi n’a pas pu se démarquer de cette attitude répressive. Aujourd’hui, ce vieillard de Béji Caïd Essebsi ne peut tenir un discours sans qu’il soit en contradiction avec ses anciens discours.
Les derniers évènements politiques sur la scène publique à propos des travers, ou supposés tels, de nos politiciens mettent l’accent sur la nécessité de ce qu’on a qualifié coming out chez les homosexuels ou homosensuels, selon la terminologie que je propose d’adopter.
Après le vote le vendredi précédent de la loi créant la nouvelle ISIE, l’ANC démarre mardi 18 décembre une nouvelle semaine de travaux avec à l’ordre du jour la discussion sensible du projet de loi relatif à la compensation des martyrs et blessés de la révolution.
Si à Sidi Bouzid, sorte de match allé d’une troïka qui pensait « jouer à domicile », l’actuel pouvoir a subi une humiliante déroute, le même pouvoir ne semble pas mécontent de l’issue de la « razzia de Djerba » samedi. Pourtant, la conquête de l’île aux dépens de Nidaa Tounes ne s’est pas faite sans y laisser quelques plumes : les vainqueurs de cet épisode ne sont pas forcément ceux qu’on croit…