Mohamed Habib a fait partie de la dernière vague de Tunisiens qui, après un diplôme obtenu à l’Université tunisienne au début des années de l’indépendance, ont été envoyés en France en vue de préparer une thèse de Doctorat, avant de revenir au pays pour assurer un enseignement magistral, et construire les bases scientifiques dans les Institutions Universitaires d’accueil.
Conseils de discipline, questionnaires, exclusions, grèves, grèves de la faim, convocations, huissiers, télégrammes et appels téléphoniques aux parents… Non, nous ne parlons pas du lycée “Fallujah” et encore moins d’un centre de rééducation pour jeunes “délinquants” tel que décrit dans le feuilleton Le Maestro. Il est question ici de l’Ecole Normale Supérieure de Tunis.
Nulle filière universitaire en Tunisie n’a pu échapper à la vague de libéralisation, à l’exception des filières médicales. Cet envahissement du marché du savoir nuit à la place historique de l’école en Tunisie en tant que colonne vertébrale de la mobilité sociale.
Neuf écoles et instituts supérieurs ainsi que six universités ont été transformés en Etablissements Publics à caractère Scientifique et Technologique (EPST). Les autorités visent à se conformer aux standards internationaux afin d’améliorer le positionnement de la Tunisie dans les classements mondiaux. Mais côté syndicat, cette réforme est jugée prématurée et même potentiellement dangereuse.
La réforme du statut des universitaires, annoncée depuis des années, vient de voir le jour à travers un texte élaboré par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Le document est actuellement débattu au sein des établissements et des structures académiques. L’élaboration de ce document a été attribuée au « Comité proposé par le Conseil des Universités », réuni le 8 janvier 2021. Une structure dont la composition, les membres et leurs qualifications respectives n’ont pas été révélés. Le présent texte est une invitation au débat public sur le sujet.
Seule notre solidarité et la fierté d’appartenir au noble corps des enseignants universitaires chercheurs contribueront à mettre fin aux injustices que nous subissons. Nous vous invitons toutes et tous à être très nombreux au sit-in qui aura lieu le mardi 20 août 2019 à partir de 9h au ministère de l’Enseignement supérieur pour témoigner notre solidarité à quatre de nos collègues suspendus abusivement de leur travail.
Sept cent mille réfugiés syriens vivent en Allemagne, dont plus de la moitié ont moins de 25 ans, selon l’Office allemand d’échanges universitaires. À quoi sont-ils confrontés quand ils cherchent à entrer à l’université, eux dont les études ont été interrompues par la révolution et la guerre ?
Dans la logique d’un système où le budget alloué à l’université est réduit à n’être qu’un simple budget de fonctionnement et où la « rationalité » des classements réduit la recherche scientifique au nombre de publications, l’ENS fait tache !
Une saine compétition entre syndicats au sein d’un même corps de métier peut constituer un atout majeur pour la démocratie à l’Université et la bonne gouvernance par la diversité des projets et la richesse des propositions. Elle n’empêche pas de mener des batailles communes et de s’ouvrir aux associations scientifiques et à la société civile.
La Tunisie, un pays accordant un grand intérêt à l’enseignement de point de vue budgétaire, ne fait pas l’exception des pays du tiers monde. Nous retrouvons dans les institutions universitaires un nombre assez important de laboratoires et d’unités de recherche. Une brève balade dans une institution universitaire peut impressionner certains et leurs donner l’impression que la Tunisie est un pays à fond en recherche scientifique.
Tout un ensemble de manquements qui affectent le fonctionnement de nos universités, et qui ne semblent visiblement pas alarmer grand monde. A commencer par les universitaires eux-mêmes qui restent hermétiques à toute critique, et dont certains n’ont pas attendu longtemps pour se joindre à la surenchère revendicative qui ne cesse de miner le pays
D’après une note de L’Institut national de la statistique, le taux de chômage a atteint dans le premier trimestre de l’année en cours 16,5%, et ce, malgré les remaniements ministériels censés, selon les partis au pouvoir, défricher un terrain fertile d’embauche. Au lieu de tâtonner, d’essayer de colmater les brèches, ou encore de s’épauler en fin d’analyse sur la conjoncture mondiale et la « lâcheté du capital », les autorités se doivent de réagir dans une situation problématique.
Le mois d’avril 2013 a été le théâtre de débats parlementaires sans vote sur l’immigration économique et étudiante en France, malgré un report dû à la houleuse loi sur le mariage homosexuel. Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche l’affirme : « Les étudiants et chercheurs étrangers sont une richesse pour la France ; pas une charge. » Suite au second volet des débats, prévu pour le 29 mai à l’Assemblée nationale, un projet de loi pourra être présenté, probablement dans le courant du mois de juillet 2013.
Les entreprises ou si l’on préfère un terme mieux adapté, le système socio-productif ferait face à des difficultés de recrutement qui l’empêcherait d’atteindre les niveaux de performance et de compétitivité requises qui lui assureraient pérennité et essor. Si vous aviez encore des doutes, de multiples témoignages « d’entrepreneurs » viennent corroborer cette impression.
Le gouvernement en place a commandé une étude sur une éventuelle réforme de l’enseignement supérieur. En tant qu’acteur dans ce secteur, nous pensons qu’il est de notre devoir d’avancer notre vision et le rôle prépondérant qu’il est censé jouer dans notre société. Nous énumérons en premier lieu les problèmes qui l’ont miné durant toutes ces années de dictatures. Nous expliquons que l’enseignement supérieur était utilisé comme étant un instrument de propagande politique.