« Qu’est-ce qu’un démocrate, je vous en prie, c’est là un mot banal, sans acception précise, un mot en caoutchouc. […]

« Qu’est-ce qu’un démocrate, je vous en prie, c’est là un mot banal, sans acception précise, un mot en caoutchouc. […]
Existe-t-il une réelle communication qui permet de rendre lisible la feuille de route de la majorité, lisibilité qui requiert en même temps la coopération de l’opposition ? Autrement dit est ce que le consensualisme est la seule clef pour ouvrir la boite du sauvetage tant vanté par l’opposition ? Quelle est la nature de la crise que connait le pays ? Et quelle est la place de l’opposition dans cette situation de crise ?
Alors que l’opposition continue de mener des actions à caractère essentiellement symbolique, le marasme politique est toujours de mise, 5 semaines après l’assassinat de Mohamed Brahmi. Nous sommes le 1er septembre, et le cataclysme promis par l’opposition n’a pas eu lieu.
Depuis un mois, deux hommes, l’ex-juge Mokhtar Yahyaoui et l’ex-bâtonnier de l’Ordre national des avocats Abderrazak Kilani, jouent le rôle de médiateurs entre les partis politiques les plus importants sur la scène politique en Tunisie pour apaiser les tensions.
L’opposition maintient la pression de la rue pour demander une dissolution immédiate. Un ultimatum a été pourtant lancé le 31 août par le Front de Salut National, date à laquelle le gouvernement doit démissionner.
Aujourd’hui, il est question, en Tunisie, d’âge adulte de la démocratie, appelé à rompre avec les enfantillages des extrémistes de tous bords, auteurs réels ou putatifs des drames et des tragédies.
Des voix s’élèvent parmi la majorité pour demander l’arbitrage de l’UGTT ; d’autres parmi l’opposition la considèrent comme un partenaire à part entière dans le jeu politique tunisien. L’UGTT serait-elle apte à jouer ce rôle de médiation, comme le souhaite le Cheikh Rached Ghannouchi ?
Depuis samedi 17 août, le conseil de la Choura d’Ennahdha, organe décisionnel du parti, discute des options politiques pour engager […]
C’est la voie de ceux et celles qui veulent vivre dans une société ouverte et tolérante où chacun aurait sa place. C’est la voie de l’avenir sur et un passé obsolète. C’est la voie de la lumière sur l’obscurité. Et elle triomphera.
La crise égyptienne s’invite une fois de plus dans le débat politique tunisien alors que le dialogue entre pouvoir et opposition semble dans l’impasse. Comment l’opposition tunisienne, qui avait en grande partie soutenu la destitution du président égyptien Mohamed Morsi, le 3 juillet, réagit-elle à cette nouvelle explosion de violence ?
L’équipe de surveillance présente sur les lieux a été surprise par une dizaine de personnes venant exprimer par des injures leur soutien à la “légitimité”. Les leaders du Front ont été qualifiés par les intrus de “bande d’athées”, de “perfides” et de “responsables d’un futur putsch”, selon les militants présents.
Une brouille entre une formation du Front populaire et les autres organisations membres éclaire sur le malaise au sein de la coalition de gauche révolutionnaire. Le sujet de discorde est l’alliance avec l’Union pour la Tunisie.
Ainsi donc, après que le peuple (soi-disant légitimement représenté à la Kasbah) a « voulu une Assemblée Constituante », le peuple (maintenant soi-disant légitimement représenté au Bardo) « voudrait un gouvernement d’union nationale » ?
La Tunisie est divisée en deux, comme en témoignent les barbelés qui hérissent en son centre la place du Bardo : les Islamistes d’un côté, le reste des tendances (progressistes, modernistes, laïcs, démocrates) de l’autre. Serions-nous en train de consolider la division du peuple tunisien en deux sous-peuples?
Quand on voit que les festivaliers investissent massivement le sit-in du Bardo avec la même nonchalance et la même mondanité que celle qu’ils auraient montré dans un concert à Carthage, quand on pense que pour équilibrer cet élitisme, les organisateurs sont obligés d’employer la démagogie religieuse, on se dit que le chemin reste à faire pour que ce genre de manifestations cruciales soient dignes.
Des activistes tunisiens ont déclenché une version tunisienne du mouvement Tamarod. Le 3 juillet dernier, lors d’une conférence de presse, Mohamed Bennour, le coordinateur de l’initiative Tamarod en Tunisie, déclarait que le mouvement envisage « la dissolution de l’Assemblée Constituante et l’annulation du projet de la Constitution. »
À quelques jours de la fête du Travail, voici les différents états-majors des partis au pouvoir ou dans l’opposition qui s’activent pour célébrer la journée sans rien y apporter de nouveau, sinon des slogans creux. La principale centrale syndicale de son côté semble s’en tenir à ses mots d’ordre habituels sans rien de bien concret alors que notre Révolution, dont elle est l’un des acteurs majeurs, dérive en douce vers la dictature du conformisme et la politique de la vacuité d’une pratique immorale de l’exercice du pouvoir.
Au lendemain de la Révolution Tunisienne de 2011, l’ensemble de la nouvelle classe politique s’est empressée d’adopter un régime qu’on peut appeler une démocratie libérale. Depuis, plus aucun pas concret n’a été fait, aucun problème résolu, aucune revendication satisfaite