Par Chloé Guyon – Difficile de parler d’un pays que j’ai quitté voilà une décennie et qui m’est désormais étranger. Exercice périlleux auquel je me prête volontiers, comme par devoir. Un devoir de mémoire. Je voudrais parler de la Tunisie que j’ai connue dans les années 90, ancrée dans ses principes, mais ouverte et tolérante. J’étais alors écolière ou encore lycéenne, et on avait le choix, de faire le Ramadan ou de ne pas le faire. En fait, on ne se posait pas la question et qu’on ne vienne pas me dire que c’était l’insouciance de la jeunesse.
