Ils sont infirmiers, médecins, ingénieurs, universitaires, restaurateurs, et ils s’exilent en masse. La Tunisie se vide de ses compétences au profit des pays européens et des pétromonarchies du Golfe. Et l’hémorragie n’est pas près de s’arrêter.

Ils sont infirmiers, médecins, ingénieurs, universitaires, restaurateurs, et ils s’exilent en masse. La Tunisie se vide de ses compétences au profit des pays européens et des pétromonarchies du Golfe. Et l’hémorragie n’est pas près de s’arrêter.
Le concept du voyage est pris en otage par les politiques d’immigration et la gestion des frontières. Les artistes sont particulièrement touchés, car leur visibilité ainsi que leurs financements dépendent largement de la scène occidentale. La circulation des idées, des récits et des œuvres, est ainsi entravée.
Les multiples visites à Tunis de responsables européens venus proposer leur aide au régime de Kais Saied en échange d’une coopération en matière migratoire, se cristallisent autour d’une question épineuse : la réadmission des migrants tunisiens et étrangers.
Le président Saied rêvait-il de susciter une version tunisienne de la ruée vers l’or en décidant la création d’entreprises communautaires ? Pour l’instant, on en est encore très loin. Le nombre de ces entités créés depuis la promulgation du décret y afférent est très faible. Et le manque d’enthousiasme que cette idée suscite parmi les Tunisiens n’augure pas de jours meilleurs pour ce projet présidentiel.
The religious tendencies of immigrants in Tunisia have become an object of politicization. President Kais Saied accuses Christian immigrants of threatening the country’s Muslim identity. Protestants have taken to worshiping in rented hotel conference rooms, where they can practice their religion–though not without fear for their safety. And the government stands by.
La religion des migrants fait désormais l’objet de récupération politique en Tunisie. Le président Saied accuse les migrants chrétiens d’ébranler l’identité musulmane du pays. Louant des salles pour célébrer leur culte, les protestants parmi eux pratiquent leur religion dans la peur. L’Etat, quant à lui, laisse faire.
One year after Kais Saied’s dismissal of 57 judges, Tunisia’s judiciary has never been less independent. Working under pressure and fearing retaliation from the executive power, Tunisian judges have never fared worse. Not even under the Ben Ali regime, according to a representative of the profession.
Un an après la révocation de 57 magistrats par Kais Saied, le pouvoir judiciaire est plus que jamais asservi par le chef de l’Etat. Travaillant sous pression et craignant des représailles de l’exécutif, les magistrats traversent les pires moments de leur histoire. Bien pires que ceux sous Ben Ali, explique un des représentants de la profession.
Au lendemain de la relaxation des jeunes dans l’affaire dite de Babar, nous revenons sur les principaux enseignements de cette séquence qui mêle à la fois la question des libertés, le complexe police-justice et le pouvoir en place.
Même s’il a été qualifié de « roman » par plusieurs médias, Le Frankenstein tunisien est un pamphlet en bonne et due forme. L’écrivain Kamel Riahi donne libre court à son indignation contre le régime Saied, qualifié de « tyrannique » et de « décadent ».
Since 2021, Tunisia has been living a paradox. Never has the rule of law been so abused as it is today, under the regime of a university professor of constitutional law. Most concerning about the situation are its potentially long-lasting consequences, and the series of dangerous precedents now engraved in the country’s collective memory.
La 5ème édition du festival Gabes Cinéma Fen s’est tenue du 27 avril au 2 mai, avec 34 films au programme. « Le cinéma qui nous représente est minoritaire, délibérément en marge du cinéma dominant. De par sa propension à l’hybridation et à l’expérimentation, il est rétif aux classifications traditionnelles imposées par le marché », déclare le directeur artistique de l’événement.