Migration 101

Nawaat 360° – Episode #15 – Ezer, le migrant congolais

Ezer 24 ans, originaire de la République Démocratique du Congo, est venu en Tunisie il y a deux ans pour poursuivre ses études supérieures. Il a été bien accueilli, dit-il, soulignant que le racisme dans notre pays est moins grave qu’ailleurs. Footballeur à ses heures, le voici recyclé dans l’artisanat tunisien, rêvant de métisser ces deux cultures du bout de ses doigts. Portrait.

Elections générales en France : quels enjeux pour la Tunisie ?

Le 24 avril 2022, Emmanuel Macron a été réélu président de la République pour un second mandat de cinq ans. Ce vote a empêché la candidate de l’extrême droite d’accéder au pouvoir et d’appliquer un programme particulièrement xénophobe. Toutefois, il faudra attendre les élections législatives pour avoir une idée plus précise sur la politique de l’Etat français pour le quinquennat à venir tant les propositions semblent divergentes. Cela concerne notamment les relations internationales.

Islamophobie & Présidentielles françaises : Macron a gagné mais…

Explosion de joie sur le Champ de Mars, au pied de la Tour Eiffel. Il est 20h quand on annonce la victoire d’Emmanuel Macron. Ses soutiens exultent. C’est en effet la première fois depuis 1965 qu’un président de la République sortant se fait réélire hors période de cohabitation. En empêchant Marine Le Pen d’accéder au pouvoir, les électeurs ont repoussé un programme ouvertement xénophobe. En revanche, la reconduction de Macron ne règle en rien le problème de la droitisation des politiques publiques, en particulier vis-à-vis des personnes issues de l’immigration postcoloniale.

Reportage : El Sabbaghine, Jelma town en plein Tunis

Pour devenir propriétaire de son commerce à la rue El Sabaghine, Riadh a dû vendre des terres dans sa bourgade d’origine, Jelma, située à 50km au nord-ouest de Sidi Bouzid. Un investissement rentable à l’époque. Les affaires allaient bon train avec la Libye. Mais depuis, les temps ont changé. Le souk d’El Sabaghine n’est plus ce qu’il était.

Sfax-Kerkennah : Avant-poste d’une Tunisie garde-frontière de l’Europe

Depuis quelques années, l’entrée à l’archipel de Kerkennah a été refusée à de nombreux Tunisiens. Et depuis quelques mois, particulièrement après le 25 juillet 2021, le nombre de citoyens interdits de monter à bord du ferry en partance de Sfax a connu une hausse importante. Point de départ pour les migrants irréguliers, les îles de Kerkennah sont sous surveillance policière. Une mesure anticonstitutionnelle improvisée par les autorités tunisiennes appelées à faire le garde-frontière de l’Europe. Désormais, notre police tient même des avant postes.

Nawaat 360° – Episode #2 – Maelle Alicia

Maelle Alicia a 6 ans. Née de parents ivoiriens peu après leur migration en Tunisie, elle parle l’Arabe dialectal tunisien alors que ses parents ne le comprennent même pas. Après une décennie d’affluence subsaharienne en Tunisie dans le but de migrer vers l’Italie, de nombreux ressortissants des pays de l’Afrique de l’Ouest, surtout de la Côté d’Ivoire, ont fini par s’installer parmi nous. Un choix difficile aux conséquences importantes. Immersion dans le quotidien de cette famille.

Migration irrégulière, un projet désormais familial.

Les vagues migratoires coïncident souvent avec l’échec des mouvements sociaux. Un rapport note un pic de la migration clandestine concomitant avec les échecs des mouvements contestataires dans le bassin minier de Gafsa ou à Tataouine. « La migration irrégulière est devenue une forme de contestation collective », souligne le sociologue Khaled Tababi. Et cette contestation se féminise.

Confinement : La détresse des migrants subsahariens en Tunisie

Ils sont 4200 demandeurs d’asile en Tunisie et 7000 étudiants originaires d’Afrique subsaharienne, selon les chiffres officiels de l’Observatoire national de la migration. Depuis le début du confinement, beaucoup de ces migrants déclarés ou clandestins sont dans une situation d’extrême précarité. Plusieurs témoignages ont été relayés sur les réseaux sociaux pour alerter sur la vulnérabilité de ces personnes incapables de payer leur loyer et de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.

Drame ivoirien entre une Libye en guerre et une Tunisie désengagée

« Le système des Nations Unies […] appelle à un transfert de ces personnes vers un lieu sûr en Tunisie dans les meilleurs délais », peut-on lire dans un communiqué conjoint des agences onusiennes publié mercredi 7 août. Tombée dimanche, l’information sur un groupe de 36 migrants ivoiriens transférés par les autorités tunisiennes de Sfax au désert, près de la frontière tuniso-libyennes et laissés-pour-compte, vient alimenter les inquiétudes quant au traitement accordé par la Tunisie aux migrants subsahariens, de plus en plus désengagé et inhumain.