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De la violence économique à la violence judiciaire :  La lutte des travailleur.se.s de l’usine Ritun continue !

L’affaire de l’usine Ritun met en lumière les problématiques liées à la Loi n° 72, promulguée dans le cadre de libéralisation à outrance. Or ces politiques d’ouverture économique ont instauré et favorisé la violation des droits des travailleur.se.s. Il s’agit donc d’un cas d’école, qui fait voler en éclat le discours officiel, prétendant lutter contre l’emploi précaire.

Najla Bouden: faible bilan économique, fort accompagnement de la répression

Son départ de la Kasbah aura été aussi discret que son arrivée. C’est par une publication nocturne sur la page Facebook de la présidence de la République que les Tunisiens ont appris l’éviction de la cheffe du Gouvernement, Najla Bouden. En moins de deux ans à la Kasbah, cette discrète universitaire aura laissé un maigre bilan en matière socio-économique mais aura accompagné le durcissement du régime.

Edito : Kais Saied, seul au monde

A l’échelle nationale, comme sur le plan international, il est plus que jamais isolé. Bien avant ses scandaleux propos sur les migrants subsahariens, il a érigé les murailles de sa propre cellule, forgé ses barreaux et s’y est installé. Et avec cet isolement, il condamne la Tunisie à une paralysie dévastatrice.

Reportage à Nabeul : Le tissu économique et social décousu du secteur textile

Le textile joue un rôle économique et social majeur en Tunisie puisque le tiers des entreprises industrielles du pays relèvent de ce secteur, comptant 185 milles travailleurs. Et les femmes constituent leur écrasante majorité. Mais malgré sa position stratégique, le textile connait de nombreux dysfonctionnements mettant en péril l’existence des entreprises et la dignité de ses employés.

Tataouine : Sit-in d’El Kamour, le réveil d’un volcan

La crise sociale à Tataouine persiste depuis dix jours. Après avoir revendiqué le départ du gouverneur et entamé un sit-in le 19 décembre au siège du gouvernorat, les manifestants sont entrés, samedi 28 décembre 2019, en grève de la faim. Ils réclament l’application des clauses de l’accord conclu en 2017 visant à amortir la crise sociale et à embaucher les chômeurs de la région dans les sociétés pétrolières.

Et si l’UGTT se lançait dans les élections de 2019 ?

Face à la détérioration du climat social et économique, en l’absence d’une alternative politique crédible, l’UGTT devrait assumer ses responsabilités, afin de sortir le pays de cette léthargie politique. Les dernières déclarations de leaders de la centrale syndicale sous-entendent que l’UGTT compte se libérer de sa neutralité habituelle. L’idée d’entrer dans la course électorale serait-elle en train de germer dans l’esprit des ténors du bureau exécutif?

Sejnane et Siliana soufflent sur les braises de la contestation sociale hivernale

Alors que Sejnane se soulève contre la marginalisation et le chômage, l’impunité et le statu quo remuent le couteau dans les plaies de Siliana. Les acteurs des mouvements sociaux semblent conscients de l’intérêt d’une convergence de leurs luttes. Ce mois de janvier s’annonce aussi mouvementé que ses précédents, voire plus, avec une loi des finances 2018 qui risque d’élargir le cercle de la contestation.

Assassinat de Farhat Hached : La France doit reconnaître toutes ses responsabilités

Il y a soixante-cinq ans, Farhat Hached mourrait. Assassiné par la France coloniale. Pendant longtemps, une vague milice composée de petits colons et d’hommes de la police a été incriminée – la Main rouge – que Wikipédia, pour le dire en passant, qualifie d’« organisation contre-terroriste » ! Puis la vérité a commencé à filtrer. Les assassins n’avaient pas agi de leur propre chef. La Main rouge n’était que le cache-sexe des services français de renseignement. A ce jour, pourtant, toute la lumière n’a pas été faite sur cette affaire.

Réformer le système éducatif tunisien, une priorité négligée

Réformer le système éducatif tunisien à l’aune de la révolution de 2011est d’une priorité absolue dans cette période de transition démocratique. Cette réforme tant attendue est la toile de fond de la citoyenneté de demain. Incontestablement, la réforme éducative est la clé de voûte des solutions à trouver pour endiguer le chômage de masse et stabiliser la démocratie tunisienne.

Loi de Finances 2018 : restructurer ou privatiser, dilemme du gouvernement Chahed

Au début du mois d’aout, les employés de la Régie Nationale des Tabacs et des Allumettes (RNTA) sont descendus dans la rue pour manifester contre la privatisation de leur entreprise. C’est un évènement qui risque de se répéter au cours des prochains mois car le gouvernement, en manque de ressources financières, subit les pressions du secteur privé qui a multiplié les appels à la privatisation des entreprises publiques en difficulté. L’élaboration de la Loi de Finances 2018 s’annonce tendue.

Damas, nouvelle Mecque du « clan patriotique arabe »

Damas est devenue la nouvelle Mecque de tout ce que compte en Tunisie de serviteurs zélés de la contre-révolution rampante. Après la délégation de parlementaires avec un contingent important de députés du Front Populaire, qui a tenu à faire la pose au mois de mars avec le bourreau du peuple syrien, voici qu’une délégation nombreuse de la direction de la centrale syndicale, l’UGTT, a tenu à indiquer de quel côté la nouvelle bureaucratie issue du dernier congrès compte s’afficher.

Discriminés politiques : Après la levée de la grève de la faim, le flou gouvernemental perdure

La grève de la faim entamée le 28 juillet par les discriminés politiques, fichés par la police sous l’ancien régime et privés de travail dans la fonction publique, a été clôturé le 08 août suite à une énième promesse gouvernementale de régularisation de leur situation dans un délai ne dépassant pas les 4 mois. En deux ans, il y a eu trois grèves de la faim et de nombreux sit-in. De nombreux ministres et responsables publics sont également intervenus dans le dossier dont les termes de résolution demeurent flous.