El Harak : entre orthodoxie du programme et audace de l’ex président

L’avenir proche dira si cette persévérance de Moncef Marzouki finira par payer, quoique la salle pleine de samedi laisse augurer de la garantie d’une valeur électorale sûre. Plusieurs facteurs et variables demeurent néanmoins inconnus, comme la rivalité du parti Attayar de Mohamed Abbou qui opère dans le même créneau de la gauche sociale, l’autre rivalité, depuis dimanche, de Hamadi Jebali, qui entend lancer son propre font politique et civil, ou plus généralement l’ombre du CPR, même si les visages familiers de l’ancien parti présidentiel se faisaient discrets samedi.

Médias : La mémoire sélective des nostalgiques de Bourguiba (2)

Après avoir observé l’émission « Liqaa Khass » sur Telvza Tv et constaté sa tendance à occulter les mauvais choix de Bourguiba et le caractère autocratique de son exercice du pouvoir, une question s’est imposée : S’agit-il d’une tendance dominante dans le paysage télévisuel tunisien ou serait-ce un cas isolé ? Retour au lundi 06 avril, jour de la 15ème commémoration du décès de l’emblématique leader national. Focus sur la Watania 1 dans ce deuxième volet avant de se pencher sur El Hiwar Ettounsi Tv et Nessma dans le troisième.

Sécurité nationale : Les médias tunisiens sont-ils assignés à la normalisation ?

Avec la guerre ouverte contre le terrorisme, les écarts déontologiques et éthiques des médias ne se comptent plus. Cependant, le traitement médiatique de l’attentat du Bardo constitue un cas d’école qui permet de mesurer l’ambigüité des relations entre médias et pouvoir. Ainsi, l’effet déclencheur du discours sécuritaire a-t-il mobilisé des catégories juridiques et policières construites, pendant des décennies, sous une dictature immunisée par la menace terroriste. Dans quelle mesure la régulation peut-elle contenir ce retour à la normalisation ?

Ben Guerdane : reportage sur les protestations contre la mort d’un commerçant par la Garde Nationale

Le jeudi 16 avril dernier, Ben Guerdane a été la scène de manifestations à la suite du meurtre de Mokhtar Zaghdoud par un agent de la Garde Nationale. Cet habitant de la région a été tué par une balle tirée par les forces la Garde Nationale à l’intérieur de la zone isolée entre les frontières tuniso-libyennes. Les manifestants ont exprimé leur colère suite à ces nombreuses bavures. Depuis 2012, 25 personnes de la région ont été tuées dans ces circonstances, dont deux durant le seul mois d’avril.

L’éducation en Tunisie : priorité aux revendications syndicales malgré le chaos

Depuis le 14 janvier 2011, les tentatives de réformes dans le système éducatif étaient timides et limitées. Durant les quatre dernières années, les gouvernements successifs ont relégué l’éducation en bas de l’échelle de leur priorités législatives et exécutives. La faiblesse du système éducatif, la montée de la violence dans les établissements scolaires, les grèves des enseignants pour des revendications salariales et le misérable état de l’infrastructure des établissements éducatifs surtout dans les régions, sont des éléments qui ont fortement contribué au recul du niveau général du système éducatif. Cette situation impose l’accélération du processus de la réforme des structures et des pédagogies éducatives.

Programme environnemental de 100 jours : Une vision populiste

Suite aux déclarations de monsieur Néjib Darouich, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable lors de la conférence de presse, tenue le Samedi 4 Avril 2015, à la Kasbah, nous avons lancé une consultation afin de transmettre les prodromes des environnementalistes de la société civile à propos des 5 priorités du ministre durant les 100 jours. Epluchons-les, point par point.

Comment évolueront les relations tuniso-américaines si Hillary Clinton parvenait à l’investiture suprême en 2016 ?

Si elle ne s’est pas encore exprimée sur sa politique étrangère, et principalement dans la région MENA, il est intéressant de voir comment sa position a évoluée vis-à-vis de la région, mais aussi de la transition démocratique tunisienne. Pour ce faire, Nawaat a contacté un panel d’experts spécialistes des relations tuniso-américaines qui nous livrent les contours de la future politique extérieure US en Tunisie et dans la région si Hillary Clinton accédait à l’investiture suprême.

Pourquoi le gouvernement s’enlise-t-il dans le surendettement au lieu de s’attaquer aux Milliards non-déclarés à l’Etat ?

La Tunisie traverse actuellement une des plus graves crises de surendettement de son histoire, la plupart des économistes considèrent qu’elle menacerait la souveraineté même de l’Etat. Pour 2015, la part la plus importante des emprunts contractés par l’Etat ainsi que le plus grand poste du budget de l’Etat seront alloués au remboursement de la dette qui atteindra 47 Milliards de Dinars (52,9% du PIB) selon les estimations du Ministère des Finances.

Chômage : les différents gouvernements se révèlent incapables d’inverser la courbe

Alors que des dizaines de grèves de la faim et de sit-in continuent à protester pour revendiquer leur droit à l’emploi, le gouvernement de Habib Essid choisi de réprimer dans la violence les revendications des chômeurs. À présent, les promesses d’embauche ne sont plus crédibles et le discours officiel ressort les vieux arguments qui mettent le chômage et la précarité sur le dos de la crise économique post-révolution. Quelques semaines seulement après sa nomination, le gouvernement commence déjà à se détacher de sa responsabilité de réformes dans les régions appauvries.

Médias : La mémoire sélective des nostalgiques de Bourguiba (1)

Déjà 15 ans depuis le 06 avril 2000, date de décès du Président Bourguiba. Pour l’occasion, les médias sont revenus sur le parcours du premier chef d’Etat tunisien et emblématique leader de la lutte pour l’indépendance. De sa part, Telvza Tv lui a consacré son émission « Liqaa khass »* du samedi 11 avril. Une lecture étriquée a été proposée aux téléspectateurs. Focus sur cette émission dans ce premier volet avant de vous inviter à un zapping dans le deuxième.

Première crise du quartet gouvernemental

Au lendemain des dernières élections législatives, la troïka avait laissé la place à un quartet, une coalition de quatre partis économiquement libéraux : Nidaa Tounes, Ennahdha, UPL, et Afek Tounes (8 sièges). Malgré sa loyauté dans le soutien au gouvernement Essid, ce dernier parti s’estime aujourd’hui trahi, négligé dans les prises de décision de l’exécutif. «&nbspOn n’a pas consulté Afek Tounes concernant les dernières nominations de gouverneurs&nbsp», regrette l’élu Riadh Mouakhar, l’un des leaders du parti, membre de son bureau politique.

Après l’UGTT et l’UTICA, le Conseil National de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme prend-il un virage politique ?

La nouvelle loi antiterroriste a crée de nombreux remous. La société civile a été la première à s’exprimer sur les failles de celles-ci : Human Rights Watch et le Syndicat National des Journalistes Tunisiens principalement. Certaines voix politiques ont aussi dénoncer cette loi à l’instar de Kalthoum Kannou, candidate aux dernières présidentielles. Dans ces voix qui s’élèvent, un silence assourdissant nous parvient : celui du Conseil National la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme.

Calendriers et fêtes religieuses dans le coran

S’il y a un calendrier qui ne ressemble à rien, c’est bien celui de l’année Hégire. Non seulement ce calendrier n’est pas foutu de se synchroniser avec les saisons ou de faire fonctionner correctement une année scolaire, non seulement on se retrouve avec des mois Rabiaa 1er et second (printemps premier et printemps second) qui peuvent tomber aussi bien en été qu’en hiver mais surtout, l’année Hégire n’est une unité en rien du tout et ne correspond à rien astronomiquement. Au contraire de l’année “solaire” qui correspond au temps mis par la terre pour tourner autour du soleil, L’année Hégire, comme unité, est une douzaine. Même les peuples les plus arriérés de l’antiquité ne se sont jamais coltinés un calendrier aussi défaillant. Ils ont tous fait l’effort de rafistoler un minimum pour ne pas perdre le fil des saisons.

L’éternel paternalisme des organisations économiques internationales aura-t-il raison de notre souveraineté économique ?

Entre les rapports du Fonds Monétaire International et de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), l’économie tunisienne semble être à nouveau sous les projecteurs des investisseurs étrangers. Le plus étonnant est que ces rapports sont nettement mieux détaillés que n’importe quelle étude locale. Analyse.