MACAM, entre ravissement et désespérance

Le Musée national d’Art Moderne et Contemporain de Tunis (MACAM) devait permettre de traiter et d’exposer avec respect, les œuvres acquises depuis plus d’un siècle par l’Etat tunisien. Le projet était attendu depuis des années par les artistes du pays. Finalement, son inauguration le 24 août en marge du TICAD 2022 a déçu certains et ruiné les efforts colossaux fournis par d’autres durant les trois années écoulées.

Quitter Terre nourricière?

Faut-il attendre notre inquisition à nous ? Faut-il passer par le bûcher des sorcières? Tout brûler et épandre le sel pour voir renaître une civilisation digne de ce nom ? Ou se contenter de voir en silence les barques de fortune s’échouer sur l’autre rive et déverser des milliers d’espoirs perdus?

En finir avec le modèle économique de Bourguiba

Le débat sur la refonte de notre modèle de développement, à la mode au lendemain du 14 janvier 2011, est finalement tombé aux oubliettes. C’est ce que regrette l’économiste Hachemi Alaya, invité de l’Université d’été de la Fondation Mohamed Ali El Hammi. Or c’est à Bourguiba que l’on doit le modèle tunisien, en vigueur depuis près d’un demi-siècle, rappelle-t-il.

Minorités en Tunisie : Le cimetière de Borgel, une mémoire en perdition

Borgel est la dernière demeure de grands noms de la chanson tunisienne, comme Habiba Msika et Cheikh El Afrit. Divisé en une partie dédiée aux juifs et une autre aux chrétiens, le cimetière abrite aussi les dépouilles de personnalités laïques, cantonnées dans un carré séparé. Et ces hauts lieux de la mémoire tunisienne attestent de l’évolution de la présence des minorités en Tunisie.

Pénuries en Tunisie : Cafetiers en équilibre précaire

Le spectre de la pénurie plane sur le pays depuis des mois, dans un contexte marqué par l’instabilité de l’approvisionnement en produits de consommation de base, tels que l’huile végétale, le sucre, la semoule, et le carburant. Le café a connu à son tour une crise, au grand dam des professionnels du domaine, de plus en plus nombreux à appeler à la libéralisation du secteur.

Quid des échanges commerciaux tuniso-israéliens ?

Au cours de l’année 2021, les échanges commerciaux entre la Tunisie et Israël auraient dépassé les 28 millions de dollars, soit l’équivalent de 89 millions de dinars tunisiens. C’est ce qu’ont soutenu des médias internationaux et locaux, sur la base d’un rapport diffusé par le site “Comtrade”, relevant des Nations Unies, et qui compile des données économiques au niveau mondial.

Mer en péril: Attention excréments et déchets industriels

La bande côtière de la Tunisie s’étendant sur 1.300 km est l’une des premières richesses du pays. Une ressource mise en péril par la pollution. Chaque année, le ministère de la Santé publie une liste de plages interdites à la baignade. L’ONAS est pointée du doigt. Des analyses révèlent la présence  de germes fécaux à des concentrations importantes. Et le laisser-faire n’incite guère les unités industrielles à limiter leurs rejets polluants.

Tunisie : Chiens errants, dans le viseur d’une politique cruelle et contre-productive

Chaque année, des municipalités font abattre des chiens de rue accusés de transmettre la rage et d’attaquer les passants. Des associations de défense des animaux montent au créneau pour alerter l’opinion publique sur cette pratique cruelle. Or si la stérilisation se généralisait dans tout le territoire tunisien, le problème des chiens errants et de la rage serait résolu en 6 ou 7 ans, souligne une vétérinaire.

Que reste-t-il de nos espoirs ?

Au-delà de ce que nous pouvons penser du président Kaïs Saied, de ses velléités autoritaires et populistes, de ses fuites en avant…, onze ans après les évènements de janvier 2011, il est nécessaire que nous dressions un diagnostic des années passées afin d’essayer de circonscrire les dysfonctionnements, les maux et les dérives qui ont préparé le terrain à l’avènement de cette figure politique hors du commun.

Tunisie: Pour une neutralité émancipatrice

Hier, le non-alignement consistait à se maintenir à égale distance des USA et de l’URSS. Aujourd’hui, il s’agit de ne se soumettre ni à l’Otan, ni au consensus de Washington ni à celui de Pékin. Parce que nous devons nous méfier aussi bien des puissances montantes que des puissances en déclin. Il s’agit d’opter pour une neutralité émancipatrice.

Tunis – Washington : petite histoire diplomatique

Les récentes déclarations du Secrétaire d’Etat, Anthony Blinken, et du futur ambassadeur américain Joey Hood sont le symptôme de la dégradation des rapports entre Tunis et Washington. Même si les liens entre les deux pays ont déjà connu des crises, les oppositions s’expriment désormais ouvertement. Retour sur une relation bicentenaire.