Tunisie. Tollé féministe contre la loi électorale

La nouvelle loi électorale édictée unilatéralement par le président de la République, Kais Saied, a soulevé un tollé auprès des défenseuses des droits des femmes. La dynamique féministe, regroupant plusieurs associations, a organisé, le 7 octobre, un sit-in devant l’ISIE en signe de protestation. Elles revendiquent une parité intégrale entre les hommes et les femmes dans le champ public. Et voici que Saied entend faire table rase de leurs acquis politiques.

Quid du naufrage de migrants tunisiens dimanche soir ?

Romdhane Ben Amor, spécialiste des questions migratoires auprès du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), a démenti dans une déclaration à Nawaat, la nouvelle du naufrage repéré par un drone dirigé depuis Malte, d’une embarcation transportant 100 migrants irréguliers dont des Tunisiens, au large des côtes tuniso-libyennes, dimanche dernier.

Et si on appliquait le décret-loi 54 au président Kais Saied ?

[EDITO] Kais Saied vient d’ordonner à Najla Bouden d’amender la loi électorale déjà modifiée il y a trois semaines. Le président se fourvoie et entraine tout un peuple derrière lui, sans renoncer à sa cape de sauveur suprême. C’est la deuxième fois qu’il se rétracte après avoir publié un texte dans le JORT. Et c’est la nième fois qu’il est responsable de propagation de fake news. Et si on appliquait à Kais Saied le décret-loi 54 promulgué le 13 septembre dernier ? Le président risque 50 ans de prison ferme.

Menaces sur les aires protégées en Tunisie

En Tunisie, la gestion des aires protégées peut être résumée en une formule simple : clôturer et interdire ! Les interdictions ont d’abord affecté les communautés qui ont l’habitude d’utiliser ces espaces avant leur mise sous protection. Des conflits ont éclaté dans certains sites, mais l’administration a imposé son choix aux populations locales. Il y avait pourtant une chance de parvenir à un compromis, mais cela n’a même pas été tenté.

Enfants abandonnés en Tunisie : Prise en charge précaire

De la petite enfance jusqu’à l’adolescence, on recense chaque année des centaines d’enfants abandonnés ou risquant l’abandon. Les sources de vulnérabilité sont diverses et multiples : naissance hors mariage, violences et traite, perte de soutien familial, etc. La prise en charge de ces enfants est dispersée entre différentes structures étatiques ou associatives. Leur point commun : un manque de moyens pour assurer une prise en charge adéquate pour tous les enfants et adolescents.

Migrants subsahariens en Tunisie: Marginalité d’une main d’œuvre de substitution

Environ 57 mille migrants subsahariens résident en Tunisie, d’après les estimations du département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA). Pour subvenir à leurs besoins, ils se livrent à des travaux peu rémunérés et précaires. Ils sont maçons, serveurs, ouvriers agricoles. Ils se substituent à une main d’œuvre tunisienne qui boude ces emplois. Cependant, la législation tunisienne fait fi de cet enjeu socio-économique de plus en plus pressant, laissant libre cours à toutes sortes d’abus, faute d’une politique claire.

Clean-up month : la protection de l’environnement déléguée aux habitants

« C’est un signe de défaillance du ministère. La ministre se déplace avec ses cadres et se réunit avec les gouverneurs sans faire participer les communes. Tout cela pour avoir, au final, dix personnes qui ramassent du plastique », ironise le président de la Fédération Nationale des Communes Tunisiennes (FNCT). « L’initiative  vise à ancrer la culture environnementale. La propreté est un effort quotidien qu’il faut déployer à vie », rétorque un responsable du ministère.

MACAM, entre ravissement et désespérance

Le Musée national d’Art Moderne et Contemporain de Tunis (MACAM) devait permettre de traiter et d’exposer avec respect, les œuvres acquises depuis plus d’un siècle par l’Etat tunisien. Le projet était attendu depuis des années par les artistes du pays. Finalement, son inauguration le 24 août en marge du TICAD 2022 a déçu certains et ruiné les efforts colossaux fournis par d’autres durant les trois années écoulées.

Quitter Terre nourricière?

Faut-il attendre notre inquisition à nous ? Faut-il passer par le bûcher des sorcières? Tout brûler et épandre le sel pour voir renaître une civilisation digne de ce nom ? Ou se contenter de voir en silence les barques de fortune s’échouer sur l’autre rive et déverser des milliers d’espoirs perdus?