Alors que le Hirak algérien a été un moment d’émancipation citoyenne, il a paradoxalement abouti à la détérioration de la liberté d’expression. Bien que l’article 54 de la Constitution algérienne interdise toute peine privative de liberté pour les délits de presse, les autorités font preuve d’ingéniosité pour contourner la Loi fondamentale et emprisonner des journalistes.
Nawaat Debates : Désillusions de Tunis à Beyrouth…et après?
Dans le sillage des soulèvements arabes, plusieurs initiatives médiatiques atypiques se sont développées. Certaines se sont distinguées par l’indépendance de leur ton et l’engagement de leurs lignes éditoriales dans des contextes marqués par des décennies d’autoritarisme. Parmi ces médias, rares sont ceux qui couvrent l’ensemble de la région, allant au-delà des frontières d’un seul pays et œuvrant pour une meilleure compréhension du contexte géopolitique et socioculturel. Comment se positionnent-ils aujourd’hui, alors que l’échec des luttes émancipatrices est aussi retentissant ? Regards croisés.
Nawaat Debates : Nouveaux pure players, Journalisme ou “création de contenu”?
Après le boom de la presse électronique durant la décennie passée, de nouveaux acteurs se frayent de la place sur la toile. Des médias qui présentent un contenu exprimant une volonté de démarcation manifeste par rapport à la presse existante. Présentent-ils une véritable alternative ou se contentent-ils de proposer un ton différent ?
Penser notre présent avec Nietzsche: l’actualité et la puissance de l’inactuel
La glorification du passé, de Carthage à Hannibal, est le symptôme d’un problème de souveraineté et de puissance au présent. Le balancement entre une Histoire monumentale et critique du bourguibisme, est symptomatique d’une crise de légitimité des nationalismes constructivistes de l’indépendance. Cet intérêt pour l’Histoire n’est pas tant à voir comme un triomphe de la connaissance, que comme un symptôme de l’inquiétude que suscite cette crise du présent.
Nawaat Festival #2: briser les frontières (16-19 juin 2022)
Expo photo, projections de films, débats, concert et autres installations sont au programme de la 2ème édition du Nawaat Festival, du 16 au 19 Juin 2022, aux locaux de la plateforme médiatique, sis au 18A, rue de Médine, au Belvédère, à Tunis.
Le coronavirus n’a pas dit son dernier mot
« La connaissance des maladies infectieuses enseigne aux hommes qu’ils sont frères et solidaires. Nous sommes frères parce que le même danger nous menace, solidaires parce que la contagion nous vient le plus souvent de nos semblables». Une citation de Charles Nicolle qui devrait inciter les responsables mondiaux à opter pour un nouvel ordre économique basé sur plus de solidarité et de coopération entre les peuples. Et il s’agit d’une nécessité absolue, car le coronavirus n’a pas dit son dernier mot.
Transfert de Radio Zitouna : Quand l’Etat contourne la loi
On peut comprendre que l’Etat se soucie d’éviter qu’un instrument aussi sensible qu’une radio coranique tombe entre de « mauvaises mains ». Cependant, la manière dont Radio Zitouna a été « transférée » à l’Etablissement de la Radio Tunisienne est plutôt étonnante. Puisqu’elle n’a pas de base légale.
Affaire BFT : Les secrets des négociations de la dernière chance
Pendant deux ans, à partir de mai 2020, l’Etat tunisien et la société ABCI N.V. ont négocié pour trouver une solution à l’amiable au litige qui les oppose depuis quarante ans au sujet de la BFT. Après l’échec de ces tractations en décembre 2021, le CIRDI, saisi de cette affaire depuis 2004, a repris la procédure arbitrale qu’il avait suspendue pour donner une chance aux négociations.
Tunisie. Le viol de l’intimité comme arme politique
Une campagne de lynchage public a été enclenchée contre 3 femmes magistrates révoquées par Kais Saied pour des affaires de mœurs. Le nom de l’une d’entre elles et les résultats d’un examen génital qu’elle avait subi ont fait le tour des réseaux sociaux. « L’onde de choc est telle que les magistrats sont devenus eux-mêmes conscients de la gravité de ces tests qu’ils ordonnaient. Ça se retourne contre eux. Personne n’échappe à cette ignominie», déplore Bochra Bel Haj Hmida.
Sexisme en Tunisie : Il y en a marre !
Depuis 2011, plusieurs femmes sont publiquement victimes du conservatisme patriarcal et des préjugés sociaux. Et voici qu’une magistrate est aujourd’hui clouée au pilori. Or il n’est pas question de renoncer à des libertés individuelles, toujours menacées, ni de regretter la dictature policière de Ben Ali. Mais comment défendre la société tunisienne contre le bon vouloir de ses dirigeants ?
Accès aux soins en Tunisie: Les migrants marchent ou crèvent
La Tunisie est devenue une terre d’accueil pour des migrants de plus en plus nombreux. Cependant, beaucoup parmi eux sont en situation irrégulière. En l’absence d’un cadre législatif complet, ils rencontrent des difficultés pour se soigner. Certains peuvent même y laisser la vie tant l’accès à la santé demeure lacunaire ou parfois même inexistant.
Nawaat 360° – Episode #15 – Ezer, le migrant congolais
Ezer 24 ans, originaire de la République Démocratique du Congo, est venu en Tunisie il y a deux ans pour poursuivre ses études supérieures. Il a été bien accueilli, dit-il, soulignant que le racisme dans notre pays est moins grave qu’ailleurs. Footballeur à ses heures, le voici recyclé dans l’artisanat tunisien, rêvant de métisser ces deux cultures du bout de ses doigts. Portrait.
Expo d’Omar Bey : Le Génie du lieu contre le spectacle
L’exposition d’Omar Bey sous l’intitulé « J’aurais voulu être un artiste » se poursuit au Palais Kheireddine jusqu’au 12 juin. L’aura du lieu exposant des œuvres qui disent sa perte est un beau paradoxe, relevant presque du performatif. En effet, les œuvres sont exposées dans l’atelier de l’artiste, à l’endroit où elles ont été conçues.
Tunisie : Endettement extérieur, le choix de la facilité
Le porte- parole du FMI a qualifié la situation financière et économique de la Tunisie de « désastreuse ». Lors d’une conférence de presse tenue en ligne le 19 mai 2022, il a incité le gouvernement tunisien à mettre en œuvre un programme de réforme pour sortir de l’impasse. Le recours à l’endettement extérieur serait-il donc une fatalité ? Des ONG s’inscrivent en faux et présentent d’autres scénarios de sortie de crise.
Réconciliation pénale : Les couacs du décret-loi présidentiel
Les sanctions encourues par des criminels en col blanc pourraient être abrogées. C’est ce que préconise notamment le décret-loi de Kais Saied, quasiment calqué sur le projet de l’ancien président Béji Caïd Essebsi. Tandis que la justice transitionnelle parait plus que jamais malmenée. Un scénario à la fois «étrange et effrayant», selon une éminente juriste.
Elections générales en France : quels enjeux pour la Tunisie ?
Le 24 avril 2022, Emmanuel Macron a été réélu président de la République pour un second mandat de cinq ans. Ce vote a empêché la candidate de l’extrême droite d’accéder au pouvoir et d’appliquer un programme particulièrement xénophobe. Toutefois, il faudra attendre les élections législatives pour avoir une idée plus précise sur la politique de l’Etat français pour le quinquennat à venir tant les propositions semblent divergentes. Cela concerne notamment les relations internationales.
Tunisie rurale : Les héritières de l’injustice
Le sort tragique de certaines femmes rurales, victimes d’accidents mortels lors de leur transport vers les champs, reflète une précarité endémique. Contribuant activement à la sécurité alimentaire des Tunisiens, elles sont victimes de multiples injustices. Sous-payées, assujetties, les femmes rurales sont en outre spoliées de leur droit à hériter de la terre.
Sur Netflix : le ratage de Kaouther Ben Hania, une déception tunisienne
Que fait Kaouther Ben Hania avec une carte blanche pour parler de l’amour ? Elle accouche d’une comédie comme d’une souris. « Nuisette sexy et côtes d’agneau », qui prend place dans une série de huit courts-métrages arabes intitulée « L’amour, la vie, etc. », est visible sur Netflix qui l’a produite en mars 2022. Lecture.