Et si on appliquait le décret-loi 54 au président Kais Saied ?

[EDITO] Kais Saied vient d’ordonner à Najla Bouden d’amender la loi électorale déjà modifiée il y a trois semaines. Le président se fourvoie et entraine tout un peuple derrière lui, sans renoncer à sa cape de sauveur suprême. C’est la deuxième fois qu’il se rétracte après avoir publié un texte dans le JORT. Et c’est la nième fois qu’il est responsable de propagation de fake news. Et si on appliquait à Kais Saied le décret-loi 54 promulgué le 13 septembre dernier ? Le président risque 50 ans de prison ferme.

Menaces sur les aires protégées en Tunisie

En Tunisie, la gestion des aires protégées peut être résumée en une formule simple : clôturer et interdire ! Les interdictions ont d’abord affecté les communautés qui ont l’habitude d’utiliser ces espaces avant leur mise sous protection. Des conflits ont éclaté dans certains sites, mais l’administration a imposé son choix aux populations locales. Il y avait pourtant une chance de parvenir à un compromis, mais cela n’a même pas été tenté.

Enfants abandonnés en Tunisie : Prise en charge précaire

De la petite enfance jusqu’à l’adolescence, on recense chaque année des centaines d’enfants abandonnés ou risquant l’abandon. Les sources de vulnérabilité sont diverses et multiples : naissance hors mariage, violences et traite, perte de soutien familial, etc. La prise en charge de ces enfants est dispersée entre différentes structures étatiques ou associatives. Leur point commun : un manque de moyens pour assurer une prise en charge adéquate pour tous les enfants et adolescents.

Migrants subsahariens en Tunisie: Marginalité d’une main d’œuvre de substitution

Environ 57 mille migrants subsahariens résident en Tunisie, d’après les estimations du département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA). Pour subvenir à leurs besoins, ils se livrent à des travaux peu rémunérés et précaires. Ils sont maçons, serveurs, ouvriers agricoles. Ils se substituent à une main d’œuvre tunisienne qui boude ces emplois. Cependant, la législation tunisienne fait fi de cet enjeu socio-économique de plus en plus pressant, laissant libre cours à toutes sortes d’abus, faute d’une politique claire.

Clean-up month : la protection de l’environnement déléguée aux habitants

« C’est un signe de défaillance du ministère. La ministre se déplace avec ses cadres et se réunit avec les gouverneurs sans faire participer les communes. Tout cela pour avoir, au final, dix personnes qui ramassent du plastique », ironise le président de la Fédération Nationale des Communes Tunisiennes (FNCT). « L’initiative  vise à ancrer la culture environnementale. La propreté est un effort quotidien qu’il faut déployer à vie », rétorque un responsable du ministère.

MACAM, entre ravissement et désespérance

Le Musée national d’Art Moderne et Contemporain de Tunis (MACAM) devait permettre de traiter et d’exposer avec respect, les œuvres acquises depuis plus d’un siècle par l’Etat tunisien. Le projet était attendu depuis des années par les artistes du pays. Finalement, son inauguration le 24 août en marge du TICAD 2022 a déçu certains et ruiné les efforts colossaux fournis par d’autres durant les trois années écoulées.

Quitter Terre nourricière?

Faut-il attendre notre inquisition à nous ? Faut-il passer par le bûcher des sorcières? Tout brûler et épandre le sel pour voir renaître une civilisation digne de ce nom ? Ou se contenter de voir en silence les barques de fortune s’échouer sur l’autre rive et déverser des milliers d’espoirs perdus?

En finir avec le modèle économique de Bourguiba

Le débat sur la refonte de notre modèle de développement, à la mode au lendemain du 14 janvier 2011, est finalement tombé aux oubliettes. C’est ce que regrette l’économiste Hachemi Alaya, invité de l’Université d’été de la Fondation Mohamed Ali El Hammi. Or c’est à Bourguiba que l’on doit le modèle tunisien, en vigueur depuis près d’un demi-siècle, rappelle-t-il.

Minorités en Tunisie : Le cimetière de Borgel, une mémoire en perdition

Borgel est la dernière demeure de grands noms de la chanson tunisienne, comme Habiba Msika et Cheikh El Afrit. Divisé en une partie dédiée aux juifs et une autre aux chrétiens, le cimetière abrite aussi les dépouilles de personnalités laïques, cantonnées dans un carré séparé. Et ces hauts lieux de la mémoire tunisienne attestent de l’évolution de la présence des minorités en Tunisie.

Pénuries en Tunisie : Cafetiers en équilibre précaire

Le spectre de la pénurie plane sur le pays depuis des mois, dans un contexte marqué par l’instabilité de l’approvisionnement en produits de consommation de base, tels que l’huile végétale, le sucre, la semoule, et le carburant. Le café a connu à son tour une crise, au grand dam des professionnels du domaine, de plus en plus nombreux à appeler à la libéralisation du secteur.