Cinéma: « Streams » de Mehdi Hmili, côté face côté pire

En cinéaste de la fracture, Mehdi Hmili met en scène dans « Streams » la trajectoire d’une mère aux abois à la recherche de son fils en chute libre. S’il fait un pas en avant par rapport à « Thala mon amour » (2016), il bute en revanche sur les graisses d’un naturalisme qui ramène sa peinture sociale à un cadre plus ou moins rond. Actuellement en salles.

Transports : Le secteur des taxis, pas dans la bonne direction

Les solutions mobiles de transport se profilent en tant qu’alternative aux taxis, mais avec un coût nettement plus élevé. Des applications du type Bolt, In Driver, Yassir, et autres, sont jugées beaucoup plus rentables par les chauffeurs. Tandis que les usagers, eux, se voient contraints à payer les pots cassés par la dégradation des transports publics. Ainsi, la libéralisation galopante des services de transport se fait sur le dos d’un service public archaïque.

Evolution des prix du carburant en Tunisie de 2010 à 2022

Le document présenté par le gouvernement tunisien sur les réformes dans le cadre des négociations avec le Fonds monétaire international, comprend plusieurs mesures, notamment la mise en œuvre de l’ajustement automatique des prix du carburant. Objectif affiché : lever progressivement les subventions sur l’énergie. Ainsi, d’ici 2026, les hydrocarbures devraient être facturés au prix fixé par le marché mondial.

La France face à son héritage post-colonial en Afrique (3)

L’acharnement du Président Macron et de ses prédécesseurs à vouloir maintenir en l’état le système néo colonial d’exploitation de l’Afrique tout en affirmant haut et fort leur volonté d’y mettre un terme, a hypothéqué la crédibilité de la politique française. Et c’est cette attitude, comparable à celle de la France à l’égard de la Tunisie, qui est à la source de la vague grandissante du rejet de la présence française en Afrique. Tribune, à la veille du 6ème sommet Union Africaine -Union Européenne prévu les 17 et 18 février 2022 à Bruxelles avec la participation du président Kais Saied.

Financement illicite d’Ennahdha: Nama Tunisie, Ooredoo et le Qatar accusés

Le comité de défense des deux martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi décrit comment des magistrats ont entravé l’enquête sur l’assassinat. Il fait des révélations sur des opérations de « dissimulation et de blanchiment d’argent » menées sous l’égide de Ghannouchi par «l’appareil financier secret d’Ennahdha ». Et l’opérateur télécom Ooredoo est accusé de procéder à des écoutes téléphoniques au profit du parti islamiste.

Raréfaction des escargots terrestres en Tunisie, à qui la faute ?

Une récente prospection en Tunisie orientale nous a permis de constater la rareté, voire l’absence d’escargots terrestres dans plus d’un site. L’interdiction de ramassage des escargots entre les mois de mars et de mai par les autorités n’est pas respectée. Et l’exportation massive ne se nourrit pas uniquement de l’élevage. L’énormité des volumes exportés met en évidence les pressions exercées sur les populations naturelles.

Rétrospective 2021: De la répression sous Mechichi à l’autoritarisme de Saied

L’année 2021 a d’abord été marquée par les mesures exceptionnelles décrétées par le président Kais Saied le 25 juillet dernier. Cependant, la Tunisie assistera également en 2021 à la réémergence de l’Etat policier sous le gouvernement Mechichi, avec son lot de violences endémiques. Une flambée protestataire répondra à l’aggravation de la situation sociale et économique. La crise politique et parlementaire éclatera en parallèle du déclenchement de la pandémie du Covid-19. Tandis que le gouvernement ne parviendra pas à répondre à la crise sanitaire, ni à fournir les vaccins. Dans ces conditions, les mesures du 25 juillet basées sur une interprétation de l’article 80 de la constitution, sont d’abord apparues comme une opportunité de surmonter les difficultés accumulées. Avant que Saied ne s’arroge progressivement le monopole du pouvoir, faisant passer la Tunisie du joug d’une démocratie corrompue, à celui d’un autoritarisme mâtiné de populisme.

Hay Hlel : Dhouha Ben Salah, le foot comme antidote à la délinquance

Surnommée Baggio dans sa jeunesse, Dhouha Ben Salah est une passionnée du ballon rond. La femme de 47 ans veut transmettre le flambeau de sa passion aux jeunes de son quartier. La voici présidente et monitrice attitrée du club de Hay Hlel-Mellassine. Objectif affiché : éloigner les gamins de la délinquance et du spectre de la drogue. Et pourquoi pas, rééditer la vieille épopée du Club Olympique des Transports (COT). Après d’éclatantes réussites enregistrées en Tunisie comme à l’étranger, Dhouha ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Vaginisme en Tunisie : autopsie d’un phénomène

« Le vaginisme constitue le motif de consultation le plus fréquent chez les femmes ayant des problèmes d’ordre sexuel », révèle la présidente de la Société tunisienne de sexologie clinique (STSC), Meriam Mahbouli à Nawaat. Ce trouble « méconnu », d’après elle, engendre des détresses dépassant l’ordre sexuel. Il illustre une certaine perception du corps socialisé, objet et sujet de désir.

Nawaat 2021–Moment forts : Expo «Black label» de Malek Khemiri

Pas plus qu’il ne convient de traverser les photographies de Malek Khemiri au pas de course, il ne faut chercher dans Black Label une pratique du compte rendu. Sa démarche, soumise à l’autorité de l’actualité, n’en tend pas moins à la dépasser. Ces images prises entre janvier et février 2021, seraient-elles plus que des petits cailloux laissés derrière soi, des instantanés de mémoire ? Une expo tenue du 10 au 12 décembre dans le cadre de Nawaat Festival.

Femmes en postes de responsabilité : loin de la figurante… la sorcière

Le féminisme d’Etat affiché comme faire valoir démocratique avait pour corollaire un sexisme anti-femme pratiqué à une large échelle dans la vie publique et distillé régulièrement dans les journaux contrôlés par les officines du ministère de l’Intérieur. A l’intérieur de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), certains membres masculins avaient du mal à accepter une femme à leur tête. Le délit d’indépendance est celui qu’on pardonne le moins. J’en ai fait l’expérience.

Santé publique : la débandade du préservatif

Des enquêtes révèlent que l’usage du préservatif est en régression en Tunisie. Et les filles seraient plus nombreuses à le rejeter. L’habitude des rapports sexuels non protégés relèverait-elle de considérations d’ordre culturel ? Un problème de santé publique puisque le rejet du préservatif est un des facteurs conduisant à la hausse du nombre des avortements et des personnes atteintes du VIH.