Nous avons tous appris sur les bancs de l’école, que le leader syndicaliste Farhat Hached a été assassiné par la Main rouge (MR), une énigmatique organisation de colons français. Depuis des décennies, les révélations se multiplient pour discréditer la thèse de la MR, qui n’est que le « faux-nez » des services spéciaux français. Ce mythe, inventé par les services secrets français pour couvrir leurs activités clandestines en Afrique du Nord, semble pourtant persister encore au sein de l’opinion publique tunisienne.
La Tunisie sous l’emprise de la nostalgie
Quel est le lien entre Omar S’habou, Ons Jabeur et le groupe Facebook Ya Gdim ? La nostalgie d’un temps révolu !
Peut-on enfin espérer une vraie politique du livre en Tunisie ?
Lettre ouverte à l’attention de Mesdames et Messieurs, le Président de la République, le futur Président du gouvernement, le prochain Ministre de la culture et membres de la commission culture de l’ARP.
Interview avec Mireille Fanon-Mendès-France
Invitée à Tunis dans le cadre d’un séminaire organisé par la Fondation Rosa Luxemburg, Mireille Fanon-Mendes-France, présidente de la Fondation Frantz Fanon et experte au sein du groupe de travail sur les afro-descendants au Conseil des Droit de l’Homme de l’ONU, est venue à Nawaat nous parler de son père Frantz Fanon (1925-1961), psychiatre, essayiste, penseur majeur de l’anticolonialisme et figure importante du mouvement tiers-mondiste.
Vers la disparition du petit monarque ?
Ce papillon a été le premier à avoir été représenté, il y a environ 3500 ans, sur une tombe de la vallée des rois en Égypte. Il a été signalé en Tunisie depuis 1953, mais l’espèce est menacée par la destruction de son habitat.
Territoire Marginal #3: Hay Hlel, survivre sans l’Etat
Le quartier de Hay Hlel est situé à moins de 4 kms du centre de Tunis, à un jet de pierres du Parlement, et à deux pas du siège le gouvernement. Il ne comprend pourtant aucun poste de police ni aucun point sécuritaire permanent depuis décembre 2010. Les habitants de la zone sont unanimes: leur relation avec l’État se limite à la carte d’identité et aux poteaux électriques.
Marché municipal de Hay Hlel : Les couacs de la démocratie participative
Quatre kilomètres à peine séparent le quartier populaire de Hay Hlel du siège du gouvernement et de la municipalité de Tunis. Pourtant, le pouvoir politique a fait mine d’oublier pendant des décennies cette zone défavorisée. La situation du marché du quartier, le manque d’entretien, la saleté et les projets en friche illustrent ainsi le délaissement subi par les habitants de la région. Les marchands eux, déplorent de ne pas avoir été consultés par la municipalité pour les travaux. Une situation qui suscite d’autant plus d’interrogations que les conseils municipaux sont désormais élus.
Hay Hlel : La construction de la marginalité au cœur de la capitale
Hay Hlel, ce quartier à un jet de pierre du centre de Tunis, représente au regard des clichés, un repère de délinquants quasi-interdit d’accès. Sauf que la cité en question, dont l’histoire remonte aux années 1930, a pâti d’une politique délibérée qui l’a au fil des années marginalisée. Et l’image négative colle à la peau de ses habitants stigmatisés. Plongée dans l’histoire d’un quartier abandonné à son sort.
RFR au Bardo : Après le blocage, comment mettre le train sur les rails ?
« Les travaux exécutés par la Société du Réseau Ferroviaire Rapide s’arrêtent immédiatement […], et le secrétaire général de la municipalité ainsi que la police municipale veillent à l’exécution de cette décision », peut-on lire dans le communiqué publié par la commune du Bardo le 8 novembre 2019. Une décision prévisible, puisqu’elle a été déjà prise, pour une période provisoire, par l’ancien conseil municipal du Bardo, le 09 mars 2019.
Cinéma : « Un divan à Tunis » de Manèle Labidi, nul à clichés
Avec un propos gorgé de clichés, cautionné par des têtes d’affiche dont le film se passerait sans risque, Manèle Labidi signe une comédie nullissime qui se repose sur ses lauriers de légèreté. Après une projection en avant-première aux JCC 2019, le film sera en salles en France à partir du 12 février 2020.
Hay Hlel, ses stigmates et ses alternatives
En dépit de la proximité de Hay Hlel des centres de prise de décisions, en l’occurrence le palais du gouvernement et le parlement, les conditions de vie dans ce quartier sont précaires. L’Etat est quasiment absent et l’intervention de l’autorité locale est limitée.
Cinéma : Fadhel Jaziri, « De la Guerre » et des pets
C’est, encore une fois, du théâtre filmé. Aux rythmes bandants d’une zokra modernisée, « De la Guerre » ne déroge pas à la marotte dialoguée de Fadhel Jaziri pour nous servir un gros pétard mouillé. Le film est actuellement en salles.
Cinéma : « Sur la transversale » de Sami Tlili, une page d’Histoire footue
Nul doute que « Sur la transversale » est un documentaire intelligent. Mais son intelligence aux allures contrefactuelles est proportionnelle à ses limites. Il a beau recoller l’épopée de la sélection tunisienne au Mondial de 1978 à son hors-champ politique et social, Sami Tlili s’y contente de retracer une page du récit national par le menu. Encore au programme de Pathé Tunis City.
Hay Hlel sans poste de police depuis 9 ans
« Dans ce quartier, nous vivons complètement en marge. Je ne parle pas de l’absence de centres de loisirs, mais de celle des services de base, tels qu’un poste de police, des routes valables… En cas de pluie, nous sommes noyés ». Bienvenue à Hay Hlel, à un jet de pierres du siège du gouvernement.
A Hay Hlel, le vaste chantier de l’association Moussenda
Avec sa mauvaise réputation, le quartier Hay Hlel suscite des peurs « exagérées », selon Dorsaf Yakoubi, la présidente de Moussenda. Œuvrant dans l’action sociale, elle connait bien la cité. Dans ce qu’elle appelle « une zone considérée comme hors du territoire tunisien », les besoins des habitants sont multiples. Son association milite contre l’abandon scolaire et pour une meilleure inclusion sociale des jeunes du quartier.
Notre nouveau né : Nawaat Magazine, du web au papier !
Nous avons l’immense plaisir de vous annoncer la parution du premier numéro de notre trimestriel, Nawaat Magazine. Disponible en ligne sur Ceresbookshop.com, il est actuellement disponible dans les librairies tunisiennes suivantes :
Librairie El Moez – Menzah 1
Librairie Fahrenheit 451 – Carthage
Librairie Mille Feuilles – La Marsa
Kiosque Louhichi – La Marsa
Espace des Beaux Arts Caliga – Menzah 6
Librairie Clairefontaine – Tunis (rue d’Alger)
Librairie Le Gai Savoir – Tunis (Place Barcelone)
Librairie Tunisie Plumes – Nabeul
Librairie Al Kirtas – Bizerte
Librairie Kacem Espace du Livre – Sousse
Kiosque Presse Avenue – Carrefour Tunisie
Librairie M Lire – Sfax
Librairie Sabeur – Djerba
En finir avec l’extractivisme ?
Les modèles extractivistes préconisent l’intensification des cultures irriguées, même dans des régions arides. Cela implique une exploitation outrancière des réserves d’eau souterraines, pour des cultures très gourmandes et exigeant le recours à des intrants souvent nocifs à l’environnement et à la santé des ouvriers agricoles. Or le retard de développement que vivent de nombreuses régions du pays compliquent la donne.
Reportage : Taxis clandestins de Hay Hlel, station zéro !
A Hay Hlel, rares sont les taxis qui circulent avec des plaques. On n’y voit aucun moyen de transport public. Ici et là, des chauffeurs de taxis sans plaques interpellent les passants : « Bab El Jazira, madame ? », me lance un de ces chauffeurs. Dans ce quartier, on les appelle « clandou » (clandestins). Bien qu’ils aient du mal à s’organiser, ces travailleurs clandestins ont manifesté à la Kasbah, place du gouvernement, le 19 décembre dernier. Nawaat est partie à leur rencontre.