Le Fonds qatari pour le développement n’en finit pas de susciter la polémique en Tunisie. La convention relative à l’ouverture de son bureau dans notre pays avait déjà été l’objet de deux recours d’inconstitutionnalité sous l’ancien Parlement. Et voici que la controverse rebondit alors que le rôle des députés actuels est des plus restreints.
Nouveau parlement tunisien : l’opposition portée disparue
Le projet du règlement intérieur de l’Assemblée des Représentants du peuple est débattue en plénière depuis le 11 avril 2023. Approuvé en commission le 3 avril dernier, ce draft a connu différentes modifications depuis. Une des plus marquantes est le rejet de l’article 22, relatif à l’opposition parlementaire lors de la séance du 25 avril. 72 députés ont voté pour, 52 contre et 11 se sont abstenus.
Bilan d’un président législateur : Kais Saied, le tout-puissant
Depuis le 25 juillet, Kais Saied gouverne le pays à coup de décrets. En s’accaparant tous les pouvoirs, Saied s’est érigé en législateur, priorisant, à sa guise, les domaines d’intervention de l’Etat. Un rapport de l’association de défense des libertés individuelles (ADLI) démontre que sa politique a été très peu orientée vers les préoccupations des Tunisiens.
Liberté de la presse en Tunisie : l’Assemblée, zone interdite
L’inauguration de la première plénière du nouveau parlement a été marquée par l’interdiction des médias privés et associatifs. Cette décision a provoqué le tollé des journalistes. Le SNJT tire la sonnette d’alarme face à ce nouveau coup visant la liberté de presse.
Législatives 2022 : Fin de l’état d’exception ?
Présentées comme un moment politique crucial, les élections législatives du 17 décembre 2022 sont censées constituer le dernier acte de l’état d’exception enclenché le 25 juillet 2021. Cette affirmation mérite pour le moins d’être relativisée.
Affaire BFT : Les secrets des négociations de la dernière chance
Pendant deux ans, à partir de mai 2020, l’Etat tunisien et la société ABCI N.V. ont négocié pour trouver une solution à l’amiable au litige qui les oppose depuis quarante ans au sujet de la BFT. Après l’échec de ces tractations en décembre 2021, le CIRDI, saisi de cette affaire depuis 2004, a repris la procédure arbitrale qu’il avait suspendue pour donner une chance aux négociations.
Rétrospective 2021: De la répression sous Mechichi à l’autoritarisme de Saied
L’année 2021 a d’abord été marquée par les mesures exceptionnelles décrétées par le président Kais Saied le 25 juillet dernier. Cependant, la Tunisie assistera également en 2021 à la réémergence de l’Etat policier sous le gouvernement Mechichi, avec son lot de violences endémiques. Une flambée protestataire répondra à l’aggravation de la situation sociale et économique. La crise politique et parlementaire éclatera en parallèle du déclenchement de la pandémie du Covid-19. Tandis que le gouvernement ne parviendra pas à répondre à la crise sanitaire, ni à fournir les vaccins. Dans ces conditions, les mesures du 25 juillet basées sur une interprétation de l’article 80 de la constitution, sont d’abord apparues comme une opportunité de surmonter les difficultés accumulées. Avant que Saied ne s’arroge progressivement le monopole du pouvoir, faisant passer la Tunisie du joug d’une démocratie corrompue, à celui d’un autoritarisme mâtiné de populisme.
Tunisie. L’avenir incertain de l’Assemblée des Représentants du Peuple
Après le gel des activités de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) pour 30 jours, des questionnements se posent par rapport au sort de l’institution parlementaire après ce délai : Pourrait- elle reprendre son travail ? Les députés peuvent- ils convoquer une session extraordinaire? Le député d’Attayar Hichem Ajbouni et la constitutionnaliste Salsabil Kelibi apportent leurs éclaircissements.
Où habite Attayar ?
Le 30 mai, les dirigeants d’Attayar (Courant démocratique) ont fêté les huit ans de leur parti. Issue d’une scission du CPR, la formation s’est durablement installée dans le spectre politique et occupe le segment social-démocrate. Si son positionnement sur la question de la lutte contre la corruption est bien ancré dans l’imaginaire collectif, le parti à la bicyclette doit encore définir une identité politique claire.
Tunisie. Combien de députés sont concernés par la levée d’immunité ?
Lors d’une rencontre, mercredi dernier, avec le chef du gouvernement et le ministre de la Défense, le président de la République Kais Saied a fait état de 25 plaintes déposées au bureau du parlement concernant des députés soupçonnés d’escroquerie, de trafic de drogue et de contrebande. Maher Madhioub, assesseur du président de l’ARP chargé de la communication, l’a démenti lors d’un point de presse tenu au parlement. Qu’en est-il vraiment ?
Le NDI à l’ARP : Soutien institutionnel ou atteinte à la souveraineté ?
Le budget de l’ARP est de 42 million de dinars (MD), dont 78% sont affectés aux dépenses salariales des agents et fonctionnaires du parlement. La loi de finances 2021 n’a pas consacré de budget pour le recrutement d’assistants parlementaires. Entre temps, l’ARP est soutenue par des organisations étrangères, dont le NDI.
Abus de pouvoir : Au bureau de l’ARP, Ghannouchi est roi
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) est devenue un espace de règlement de comptes politiques. Même le bureau de l’assemblée, la plus haute autorité collégiale, a été à maintes fois la source des tensions.
Violence en politique : les femmes comme cibles privilégiées
Pagaille, insultes et désormais coups et blessures sévissent à l’ARP. Si la violence est généralisée, elle est particulièrement offensante à l’égard des femmes. Ce ciblage renvoie à un climat général où la place des femmes demeure un enjeu sociétal, même dans les hautes sphères politiques.
Al-Karama et Qalb Tounes font leur coming out
Après des mois de flirts, la coalition parlementaire Al-Karama a annoncé son alliance avec le parti Qalb Tounes, à la fin de la semaine dernière. Les deux blocs ont finalement décidé de faire leur coming out, et de déclarer leur flamme, en votant à l’unisson pour accorder la confiance au gouvernement Mechichi.
Bilan de l’ARP 2019-2020: un mauvais show aux dépens de l’intérêt général
Le parlement actuel traine encore les casseroles du mandat 2014-2019. Les mêmes chantiers sont encore ouverts, dont l’élection des membres de la Cour constitutionnelle et autres instances constitutionnelles. Zoom sur une session qui peine à démarrer.
Dérives à l’ARP : La Tunisie mérite mieux
Ce qui fait dramatiquement défaut aujourd’hui en Tunisie c’est l’absence d’un pouvoir judiciaire réellement indépendant et impartial et surtout de magistrats et de juges qui croient eux-mêmes en cette indépendance et cette impartialité et l’appliquent. Et c’est cela qui explique pourquoi 5 ans après, la Cour Constitutionnelle n’est toujours pas en place en Tunisie.
Mechichi à l’image de Kaïs Saïed
Hichem Mechichi doit faire preuve de beaucoup d’ingéniosité pour assurer un difficile équilibre entre les projets déclarés du président de la République et les intérêts partisans des différentes formations politiques représentées au parlement, dont il va devoir solliciter le soutien pour son équipe et son programme, à travers le vote de confiance.
Covid 19 en Tunisie : Éclairages juridiques sur l’affaire des masques
Lors de son audition à la commission parlementaire de la réforme administrative et de la bonne gouvernance, le ministre de l’Industrie Salah Ben Youssef a présenté ses excuses au peuple tunisien, en raison des soupçons pesant sur le projet de fabrication de masques de protection dans lequel est impliqué un député. Comment tirer l’affaire au clair ? Et quelle a été la réaction du parlement et celle des structures de contrôle?