Sélectionné à la 11ème édition de l’Arab Film Days à Oslo, « Black Medusa », premier long-métrage de fiction d’Ismaël et Youssef Chebbi, a été projeté le 11 mars 2021. Retour sur décembre 2019, alors que nous faisions un saut sur le tournage.

Sélectionné à la 11ème édition de l’Arab Film Days à Oslo, « Black Medusa », premier long-métrage de fiction d’Ismaël et Youssef Chebbi, a été projeté le 11 mars 2021. Retour sur décembre 2019, alors que nous faisions un saut sur le tournage.
Sans minimiser la dextérité de son écriture scénaristique et visuelle, L’Homme qui a vendu sa peau de Kaouther Ben Hania laisse l’impression d’un tour de passe-passe avec les problèmes de l’air du temps, où elle garde ses distances de guetteuse sur ses compères. Le film a été shortlisté aux Oscars 2021 dans la catégorie Meilleur film international.
Bien qu’il évite de situer le curseur moral d’un côté comme de l’autre, le dilemme de « La fuite » entre un jeune salafiste et une prostituée sacrifie ses prémisses formelles sur l’autel des sujets de société encombrants. Ce film est actuellement en salles.
في زمن غير محدد وغرفة تعود لبائعة هوى، التقت الشخصيتان الرئيسيتان لفيلم “الهربة” لغازي الزغباني (محسن المتشدد دينيا، نرجس بائعة هوى). شخصيتان لا يمكن أن تجمعهما إلا الصدفة المتمثلة في هروب المتشدد من البوليس ليجد نفسه في غرفة عاملة الجنس. فإما البوليس أو الحوار. لا تشبهان كثيرا النمط الذي اعتيد التسويق له سواء في الأعمال الدرامية أو حتى في الإعلام. متشدد أتم دراسته الجامعية في الاعلامية وبائعة هوى جميلة رمادية الشعر، مصقولة الجسم، أيادي مشذبة، طلاء أظافر منمق وذكاء فائق على عكس الصورة النمطية لعاملات الجنس المتمثلة في التفكير المحدود والجسم المكتنز والمساحيق المطلية. فيلم يعرض في القاعات التونسية حاليا.
Avec « Le Réverbère » de Tarak Khalladi, on dira que le remake, pourtant soigné, du court-métrage éponyme de Hamouda Ben Hlima, se contente de refaire sans vouloir faire pareil. Ce film a été projeté en ouverture des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
S’il pousse, après « The Last of us », la rupture du contrat social dans ses derniers retranchements, « Tlamess » d’Ala Eddine Slim est travaillé dans son mouvement comme dans sa mise en scène par rien de moins qu’une puissante suspension de sens. Ce film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
Sans doute un des meilleurs documentaires tunisiens depuis 2011, « Le disqualifié » de Hamza Ouni recentre après « El Gort » la scène de la marge en signant une passation du regard sans tourner le dos aux effets de la représentation. Ce film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
Libre adaptation de La Noce du Nouveau Théâtre, « Le septième » d’Alaeddin Aboutaleb mise sur la mise en scène et la théâtralité pour donner une version non dialoguée de la mascarade conjugale. Ce film a été projeté en ouverture des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.
Satire aboutie d’une révolution avortée, « Au pays de l’oncle Salem » de Slim Belhiba a remporté le premier prix de la 22ème édition du Festival International du Court-métrage qui s’est tenu à Pescara-Italie, du 27 au 29 novembre 2020.
Courageux quand il assume la fragilité de son énonciation et la liberté de sa forme, « Ce jour ne durera pas » de Mouaad El Salem en reste au stade d’un exercice timoré. Ce court-métrage vient de participer à la compétition de la 58ème édition du Gijón International Film Festival, tenu en Espagne du 20 au 28 novembre 2020.
Ala Eddine Slim choisit de taire les voix qui indiquent les rapports humains, pour permettre au discours de se poursuivre. La communication entre les personnages n’existe que par un battement de paupière. La promenade dans Tlamess est ce qui rythme la vision et organise le film. Ce long-métrage de fiction a remporté le premier prix au festival du film arabe de Zurich, tenu du 19 au 29 novembre 2020.
Tlamess est parsemé de références mythologiques et filmiques mais toujours pour les dépasser et en faire autre chose : de Kubrick à Hitchcock au Stalker de Tarkovski, dans cette grotte où l’élément aquatique accompagne la poésie de l’instant sans oublier la boussole et les espaces de The last of us (le film précédent de Alaeddine Slim). Ce film tunisien vient de remporter le premier prix au festival du film arabe de Zurich, tenu du 19 au 29 novembre 2020.
Avec « Le Bain », Anissa Daoud met en scène un père désemparé devant son fils. Mais l’aspect sous cloche du récit retient en otage plus qu’il ne met en jeu une vérité inavouable. Ce court-métrage est en compétition à la 26ème édition du MedFilm Festival qui se tient à Rome, du 09 au 20 novembre 2020.
Sans quitter son terrain de prédilection, « Hors-jeu flagrant » de Sami Tlili fait du foot le prétexte d’une métaphore sociale, pertinente et dénuée de prétention. Ce court-métrage de fiction a été projeté dans le cadre de la 4ème édition d’El Gouna Film Festival en Egypte, tenu du 23 au 31 Octobre 2020.
Malgré quelques prises d’élans, « Nour », de Rim Nakhli laisse l’impression qu’il manque d’une juste évaluation de ses atouts. Le court-métrage est en compétition au Locarno Film Festival, qui se déroule du 05 au 15 août 2020.
Certes, « Un fils » touche juste au regard de la déchirure intime qui affecte un couple sur le point de perdre son enfant. Mais la faible conscience qu’a Mehdi Barsaoui des enjeux de la représentation sociale dans ce premier long-métrage peine à se transformer en regard. Actuellement en salles.
Avec un propos gorgé de clichés, cautionné par des têtes d’affiche dont le film se passerait sans risque, Manèle Labidi signe une comédie nullissime qui se repose sur ses lauriers de légèreté. Après une projection en avant-première aux JCC 2019, le film sera en salles en France à partir du 12 février 2020.
C’est, encore une fois, du théâtre filmé. Aux rythmes bandants d’une zokra modernisée, « De la Guerre » ne déroge pas à la marotte dialoguée de Fadhel Jaziri pour nous servir un gros pétard mouillé. Le film est actuellement en salles.