La semaine politique du 28 avril au 5 mai a tout d’une semaine irrationnelle. Les esprits les plus cartésiens y […]

La semaine politique du 28 avril au 5 mai a tout d’une semaine irrationnelle. Les esprits les plus cartésiens y […]
À quelques jours de la fête du Travail, voici les différents états-majors des partis au pouvoir ou dans l’opposition qui s’activent pour célébrer la journée sans rien y apporter de nouveau, sinon des slogans creux. La principale centrale syndicale de son côté semble s’en tenir à ses mots d’ordre habituels sans rien de bien concret alors que notre Révolution, dont elle est l’un des acteurs majeurs, dérive en douce vers la dictature du conformisme et la politique de la vacuité d’une pratique immorale de l’exercice du pouvoir.
La semaine du 15 au 21 avril est marquée par ce qui constitue en partie une survivance de l’ancien régime. Un vestige de l’ère bénaliste se rappelle au bon souvenir des Tunisiens : en l’absence d’intérêt de la jeunesse pour le débat politique, le football capte et cristallise une fougue et une énergie potentiellement insurrectionnelles
Alors qu’une campagne de boycott a été lancé contre son nouveau livre « L’invention d’une démocratie, les leçons de l’expérience tunisienne» par des éditeurs tunisiens*, Marzouki rencontre pour l’occasion des journalistes du Parisien et de France Culture pour deux entretiens, le 2 et 8 avril, où il livre son expérience de président provisoire ; sans cravate mais néanmoins dans le décorum de l’ancien bureau de Ben Ali, transformé en salon présidentiel.
Bientôt un an que la manifestation du 9 avril 2012a été réprimée par la violence et toujours pas le moindre rapport de la part de la commission parlementaire mise en place pour enquêter. Excédés par l’immobilisme 10 des 20 députés que compte la commission d’enquête ont présenté leurs démissions, hier vendredi 5 avril.
La division au sein de la commission chargée d’enquêter sur les heurts survenus le 4 décembre 2012 devant le siège de l’UGTT conduirait à la publication non pas d’un rapport commun mais deux versions : La première serait celle du gouvernement et la deuxième de l’UGTT.
C’était prévisible étant donnée l’ampleur de l’évènement : la vie politique tunisienne fut éclipsée par la tenue du premier Forum Social Mondial en territoire arabe, comme suspendue aux modalités de son déroulement. Si le FSM se veut théoriquement apolitique, tout ou presque y est politique, et l’édition 2013 n’a pas échappé à ce paradoxe.
Dans la Troïka Bis, deux hommes de poids ont été “sacrifiés” et quelques concessions dans le dit “contrat politique” ont été approuvées par le parti islamiste. Du triumvirat au pouvoir, seul Mostapaha Ben Jaafer, SG d’Ettakatol et président de l’Assemblée Constituante, est resté dans la coalition au pouvoir.
La crise syrienne bat son plein, les morts se comptent désormais par dizaines de milliers. Le nombre de réfugiés a atteint le premier million avec l’arrivée de Bushra au Liban, déclarée symboliquement par l’UNHCR comme la millionième réfugiée syrienne.
Sans surprise, la nouvelle composition gouvernementale de M. Arayedh a été approuvée aujourd’hui par l’Assemblée constituante qui a accordé sa confiance au nouveau Premier ministre avec 139 voix pour, 13 abstentions et 45 défavorables.
Contrairement au discours de M. Ali Laarayadh sur programme de son gouvernement jugé “tiède” voire insatisfaisante, la Troïka a signé cette semaine un pacte politique où on retrouve les engagements du nouveau gouvernement.
Le 8 mars, il y a quatre jours à peine était célébrée la journée internationale de la femme. Le lendemain le ministre des Affaires Religieuses, présent dans un débat, a estimé que la CEDAW est un texte « inadapté aux principes de souveraineté de l’Etat, à son identité, à sa constitution et à ses textes législatifs. »
A l’occasion du 8 mars et alors que beaucoup en Tunisie se remettent à douter de l’intérêt que l’engagement en politique peut avoir, il a semblé intéressant de donner la parole à quelques femmes qui sont dans le domaine. Ghada Louhichi, Mehrezia Labidi, Zeineb Turki et Emna Menif expliquent pourquoi elles ont voulu s’engager et pourquoi les femmes doivent être présentes dans ce domaine.
Une quasi unanimité règne chez les observateurs avertis au sujet de la journée historique du 8 février 2013, celle des funérailles de Chokri Belaid. Le magma humain qui a envahi Tunis à l’occasion des adieux au martyre témoignait d’un scrutin populaire mille fois plus expressif que celui du 23 octobre 2011. Un million quatre cent mille Tunisiennes et Tunisiens étaient là de leur plein gré pour dire qu’ils ont vomi Ennahdha et ses appendice
Au jour d’aujourd’hui, Ennahdha est prête à réviser toutes ses options et faire marche arrière quant à ses sacro-saintes convictions idéologiques, prétentions politiques et même ses ambitions de transformer la société par le bas en vue d’instaurer le grand projet d’un pouvoir théocratique.
Nous sommes le 3 mars 2013 et le remaniement ministériel n’a toujours pas eu lieu. Mais même sans gouvernement, la semaine politique fut chargée en Tunisie. En vrac, le Harlem Shake a été décrété « haram » par les cheikhs, l’enquête sur l’assassinat de Chokri Belaïd avance de manière substantielle, et les habitants de Ksar Hellal ont cru observer une apparition d’Habib Bourguiba.
Le parti Ennahda a annoncé aujourd’hui céder les ministères régaliens à des indépendants, acceptant une revendication clé de la classe politique et ouvrant la voie à la mise en place d’un nouveau gouvernement pour sortir le pays d’une profonde crise.
Un suspect dans l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd et son complice présumé ont été arrêtés ce lundi, selon des sources policières. Les deux hommes appartiendraient selon les mêmes sources à la mouvance salafiste.