Présentées comme un moment politique crucial, les élections législatives du 17 décembre 2022 sont censées constituer le dernier acte de l’état d’exception enclenché le 25 juillet 2021. Cette affirmation mérite pour le moins d’être relativisée.

Présentées comme un moment politique crucial, les élections législatives du 17 décembre 2022 sont censées constituer le dernier acte de l’état d’exception enclenché le 25 juillet 2021. Cette affirmation mérite pour le moins d’être relativisée.
Présenté souvent comme un des systèmes les plus démocratiques du monde, le régime parlementaire ne manque toutefois pas de complications, ni même d’inconvénients. Les innombrables et imprévisibles bouleversements auxquels il peut donner lieu ont toujours suscité beaucoup de controverses. Le fait qu’il permette une représentativité démocratique du corps électoral d’une société et qu’il assure une organisation équilibrée des organes du pouvoir, ne l’empêche pas en pratique de présenter un grand risque d’instabilité gouvernementale et politique. S’il ne pose aucun problème en Angleterre, les exemples de ses vicissitudes dans d’autres pays ne manquent pas, à commencer par celui de la tristement célèbre 4ème République en France.
Hormis la difficulté de constituer une majorité, le nouveau parlement est appelé à poursuivre les chantiers déjà entamés durant le quinquennat écoulé. Une entreprise loin d’être facile avec des projets de lois enterrés dans les tiroirs depuis la première session, des institutions constitutionnelles prises en otage à cause des discordes politiques et des réformes sociétales suspendues faute de volonté politique, etc.
Environ vingt personnes ont été torturées entre juillet et début août 2015 dans les prisons, centres de détention et même dans la rue. Un chiffre que des organisations de la société civile ont recensé sans réussir à donner une liste exhaustive des dépassements et violations des droits de l’Homme commis par les forces de l’ordre durant la même période.
Depuis le 14 janvier, le débat autour de la réforme de la loi 52 relative à la consommation des stupéfiants a connu des hauts et des bas. Après des manifestations timides devant la Kasbah, un collectif de militants et d’avocats regroupé autour de l’initiative « Al sajin 52 », s’est réuni pour pousser vers la réforme de la loi.
Depuis les élections de la constituante, le Front Populaire a fait prévaloir la lutte idéologique entre le courant laïc et le courant islamiste, au détriment d’une lutte primordiale sur les réformes socio-économiques qui vise à atténuer la fracture régionale et sociale, à l’origine de la révolution. La remise en question du modèle de gouvernance hérité de l’ancien régime, qui freine notre développement, est passée au second plan.
Alors que les travaux de la Constituante progressent, le débat s’annonce tendu sur la nature du régime. En jeu, notamment le rôle et le mode d’élection du Chef de l’Etat. On parle de régime parlementaire modifié, de régime mixte, de régime semi-présidentiel. La Tunisie s’apprête à se lancer dans un grand débat, autant essayer d’en comprendre les tenants et les aboutissants.
La FIDH est partie d’un constat simple : les femmes ont participé tout autant que les hommes à la contestation, pourquoi alors ne participent-elles pas de manière égale à la vie politique du pays ? Khadija Chérif, Secrétaire générale de la FIDH, revient sur les 20 recommandations
C’est une histoire de chiffres : 62 femmes députées sur une Assemblée de 217 membres, 3 femmes Ministres dans un gouvernement qui en compte 41… Quand on sait que les femmes représentent plus de 51% de la population tunisienne on se dit qu’il y a erreur dans la donne.
Le sens de la grande journée de mobilisation populaire du 23 octobre 2011 : Appel du peuple tunisien aux élus […]
Par Habib Sayah. En rédigeant la Constitution, nos élus vont établir les règles du jeu politique pour les années à […]
Voici que le code électoral de la Constituante est en place, et que la surveillance du processus électoral n’est plus entre les mains du Ministère de l’Intérieur.[…]
Par Fathi Kemicha – Le spectacle de l’ouverture des coffres-forts de la résidence personnelle de l’ancien dictateur ne doit pas occulter la question des rapports entre certains milieux d’affaires et l’ancien président et sa famille élargie […]
Par Youssef Ben Slamia – Le buzz médiatique évolue chaque jour à la vitesse de la lumière en Tunisie. Dans ce billet j’ai quand même choisi de revenir à ma manière sur l’une des dernières controverses de la Tunisie post révolutionnaire : le choix, ou non, d’un régime parlementaire
Par Hatem Bennour – Nous n’avons pas le temps pour élire une assemblée constituante en Tunisie. D’ailleurs, je ne vois pas comment, elle pourrait se faire élire, qui pourrait se présenter et comment vont se faire les élections. Est ce qu’on va avoir le choix entre 10 ou 1000 personnes, 10 c’est gérable, 1000 non.
Par : Amjad Ghazi Spectacle surréaliste que celui que nous a offert la TV nationale en transmettant les débats de […]
D’abord une remarque de forme : ne brouillons pas les cartes, les révoltes tunisiennes n‘ont aucun lien avec ce que […]
Mais avant cela, et au plus vite, il faut commencer par notre gouvernement de transition. Nous devons être surs de ces hommes et femmes car le peuple tunisien doit avoir confiance en son gouvernement. Car n’oublions pas que même l’opposition ‘légale’ (puisque légalisée par ben ali pour le servir) a quelques exceptions près (PDP…) a fricoté avec l’ancien régime.