Le chef du gouvernement Ali Laaridh s’est entretenu ce jeudi 1er août avec les membres du comité administratif de l’UGTT, qui a appelé trois jours plus tôt dans un communiqué à la dissolution du gouvernement Laaridh

Le chef du gouvernement Ali Laaridh s’est entretenu ce jeudi 1er août avec les membres du comité administratif de l’UGTT, qui a appelé trois jours plus tôt dans un communiqué à la dissolution du gouvernement Laaridh
Pour ou contre la destitution du Président égyptien Morsi par l’armée ? Est-ce un coup d’Etat ou pas ? Le débat fait rage en Tunisie. Pour certains, ce qui qui se passe en Egypte est jouissif car chasser, à tout prix, les islamistes du pouvoir est nécessaire. Pour d’autres, c’est un coup d’Etat militaire et les avis sont encore plus partagés
Ce 10 juin 2013, Mr Faouzi Taktak, Le PDG de l’Office de la Marine Marchande et des Ports(OMMP), a décidé de destituer la syndicaliste Mme Thouraya Krichene. L’employée a été remerciée pour « atteinte à la réputation de l’office et recours à la violence et aux menaces à l’encontre du président directeur général».
Soixante-quatorze partis et plus de trois cent associations ont participé au congrès contre la violence et le terrorisme qui s’est déroulé à Tunis les 18 et 19 juin et qui été organisé par la Ligue Tunisienne des Droits de l’homme, l’Institut arabe pour les droits de l’homme, l’ordre des avocats et l’Union générale des Travailleurs Tunisiens…
Lors des manifestations qui ont appelé à la chute du régime de Ben Ali, deux établissements de la Capitale ont été ciblés : d’abord l’établissement du Premier ministère symbole de despotisme et de tyrannie et ensuite le siège officiel du parti au pouvoir à savoir le Rassemblement Constitutionnel Démocratique. La révolution suppose une rupture avec un passé pénible et une transition vers l’établissement de la démocratie. Cette rupture s’attaque au niveau institutionnel mais aussi juridique et politique.
Aujourd’hui au SNJT une conférence de presse annonçait le lancement d’une coalition civile pour défendre la liberté d’expression en Tunisie. Une manière de montrer au gouvernement que la société civile est unie et qu’elle n’entend pas baisser les bras.
À quelques jours de la fête du Travail, voici les différents états-majors des partis au pouvoir ou dans l’opposition qui s’activent pour célébrer la journée sans rien y apporter de nouveau, sinon des slogans creux. La principale centrale syndicale de son côté semble s’en tenir à ses mots d’ordre habituels sans rien de bien concret alors que notre Révolution, dont elle est l’un des acteurs majeurs, dérive en douce vers la dictature du conformisme et la politique de la vacuité d’une pratique immorale de l’exercice du pouvoir.
Après près de 10 jours de négociations sans arrêt entre l’UGTT et la direction française de Téléperformance, un accord est enfin signé. En effet, la grille de classification :harmoniser les rémunérations, les promotions de postes, et l’ancienneté des salariés, va être enfin mise en place. La direction de TP s’engage également à réexaminer (avec la présence de membres du syndicat) les avis du conseil de discipline du 26 février 2013 qui s’était soldé par de nombreux licenciements et sanctions abusifs. Il a été convenu aussi que les participants du sit-in de Kheirredine Bacha ne seront ni sanctionnés ni poursuivis.
La division au sein de la commission chargée d’enquêter sur les heurts survenus le 4 décembre 2012 devant le siège de l’UGTT conduirait à la publication non pas d’un rapport commun mais deux versions : La première serait celle du gouvernement et la deuxième de l’UGTT.
La révolution tunisienne a été souvent dépeinte comme une sorte de « pure » événement, une occurrence « unique » où un « peuple tunisien » quasi mythique et homogène a réussi à se débarrasser de son «dictateur». Par un acte quasi-magique, il aurait suffi que le peuple hurle « dégage » le 14 janvier 2011 pour que le dictateur prenne effectivement la fuite.
Depuis plus de 10 jours, la colère gronde au Kef. Le 8 janvier déjà, de jeunes diplômés chômeurs avaient bloqué des routes de la région et l’entrée de la ville en signe de protestation. Au cours d’une réunion, tenue jeudi 10 janvier, la commission administrative de l’Union régionale du Travail du Kef (URT) décide d’organiser une grève régionale le 16 janvier 2013.
Depuis la mi-décembre, le point de passage de Ras Jedir entre la Tunisie et la Libye cristallise les tensions entre les autorités et la population de la région, très dépendante du commerce parallèle transfrontalier. Le 13 décembre, la route entre Ben Guerdane et le poste frontalier avait été bloquée pendant plusieurs heures par des manifestants protestant contre l’interdiction d’importation de marchandises libyennes imposée par Tripoli.
Avons-nous assisté à une nouvelle domestication en règle de l’UGTT durant l’intense semaine politique qui vient de s’écouler ? L’Histoire dira si la semaine du 10 au 15 décembre fut celle d’un « apaisement responsable » où plutôt d’une réconciliation forcée, entre deux belligérants ayant agité précipitamment leurs dissuasions nucléaires respectives.
Ainsi, la crise entre l’UGTT et le gouvernement aura été résorbée avec un minimum de sérieux et de bonne foi ! Mais qui en aurait douté, connaissant la nature des fils de qualité supérieure formant le tissu de la société tunisienne ?
Dans un communiqué de presse daté du 13 décembre, La FIDH, la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH), le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), le Réseau euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme (REMDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) ont exprimé leur vive inquiétude de la « recrudescence d’actes de violence perpétrés dans le cadre de manifestations en Tunisie » et saluent la volonté de l’UGTT de maintenir le dialogue après l’annulation de la grève générale prévue le 13 décembre.
« Nous risquons d’être le pays des occasions perdues » déclarait il y a six mois Rached Ghannouchi sur les écrans de la télévision nationale. Il semble avoir décidé d’auto-réaliser sa propre prophétie ! Il semble résolument déterminé, coûte que coûte, à débarquer au panthéon des destructeurs d’espérance. Libre à lui ! Mais sans nous.
Même s’il montre qu’une majorité de Tunisiens sont solidaires avec l’UGTT, un sondage par Tunisie Sondage réalisé les 7 et 8 décembre dévoile que l’opinion est assez partagée. Ainsi, 66 % des répondants sont favorables à la grève générale, mais ils sont 65 % à penser que la centrale syndicale ne doit pas jouer un rôle politique…
La Tunisie vit depuis quelques semaines sous l’impulsion d’une nouvelle bipolarisation. Une bipolarisation d’un genre nouveau, différente de la bipolarisation que je mettais en cause en 2011 avant les élections, qui m’a convaincu de ne pas aller voter, et qui mettait en scène “les défenseurs de l’Islam” contre “les laïcs”.