Après le vote le vendredi précédent de la loi créant la nouvelle ISIE, l’ANC démarre mardi 18 décembre une nouvelle semaine de travaux avec à l’ordre du jour la discussion sensible du projet de loi relatif à la compensation des martyrs et blessés de la révolution.
Le marathon de la création de la nouvelle ISIE marqué par les évènements de Siliana et l’attaque de l’UGTT
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le projet de loi devant permettre la mise en place de la nouvelle ISIE n’a pas profité d’un calendrier favorable. Ce texte, qui est sur le métier depuis plusieurs semaines, a en effet pâti des nombreux évènements, qui lui ont volé la primeur au sein de l’Assemblée nationale constituante.
La Polit-Revue: Faucons, colombes et pigeons
Avons-nous assisté à une nouvelle domestication en règle de l’UGTT durant l’intense semaine politique qui vient de s’écouler ? L’Histoire dira si la semaine du 10 au 15 décembre fut celle d’un « apaisement responsable » où plutôt d’une réconciliation forcée, entre deux belligérants ayant agité précipitamment leurs dissuasions nucléaires respectives.
Bas les voiles ! Bas les masques, Arrière toute !
« Nous risquons d’être le pays des occasions perdues » déclarait il y a six mois Rached Ghannouchi sur les écrans de la télévision nationale. Il semble avoir décidé d’auto-réaliser sa propre prophétie ! Il semble résolument déterminé, coûte que coûte, à débarquer au panthéon des destructeurs d’espérance. Libre à lui ! Mais sans nous.
Le bras de fer entre l’UGTT et Ennahdha continue en attendant la grève générale
Même s’il montre qu’une majorité de Tunisiens sont solidaires avec l’UGTT, un sondage par Tunisie Sondage réalisé les 7 et 8 décembre dévoile que l’opinion est assez partagée. Ainsi, 66 % des répondants sont favorables à la grève générale, mais ils sont 65 % à penser que la centrale syndicale ne doit pas jouer un rôle politique…
La contre révolution en Tunisie : L’UGTT face à la politisation
La Tunisie vit depuis quelques semaines sous l’impulsion d’une nouvelle bipolarisation. Une bipolarisation d’un genre nouveau, différente de la bipolarisation que je mettais en cause en 2011 avant les élections, qui m’a convaincu de ne pas aller voter, et qui mettait en scène “les défenseurs de l’Islam” contre “les laïcs”.
La Polit-Revue: Ennahdha VS UGTT; quand l’idéologie reprend le dessus
Derrière une lutte acharnée de deux titans du paysage politique post-révolution, ce sont aussi des idéologies qui s’affrontent de façon plus classique, plus authentique, dans un pays où le débat d’idées a été étouffé pendant des décennies.
Thierry Brésillon: Mon témoignage à propos des violences devant le siège de l’UGTT
Il s’agit d’un message privé sur FB, écrit vers 14h30 à une amie qui me pose la question : comment ça a commencé ? Ma réponse porte sur un instant précis. Elle ne décrit ni ce qui précède, ni ce qui va suivre, ni la nature plus générale de la situation.
Pourquoi chercher à contrôler les Tunisiens, en détruisant leurs institutions ?
Si certains prennent une arme pour tuer leurs soi-disant ennemis, croyant répondre à un ordre divin, d’autres s’acharnent à détruire, au nom de Dieu, tout ce qui se trouve sur leur chemin pour arriver à leur fin, et se maintenir au pouvoir. Pourtant, en aucune manière Dieu ne peut cautionner cette destruction systématique d’une société et de ses acquis, au nom de l’islam
Tunisie : La marche de Siliana pour la dignité. Protestation et tension contre le gouvernement d’Ennahdha
Devant le siège du gouvernorat de Siliana la situation a dégénéré et les policiers ont répondu aux manifestants par des tirs de gaz lacrymogènes avant de tirer sur les manifestants avec des fusils et des munitions de chevrotine, comme s’ils étaient du gibier…
La foi à mort et la palingénésie politique
Entre le parti islamiste au pouvoir et les tendances extrêmes de son obédience, les choses ne seront plus les mêmes après les deux malheureux drames que la Tunisie d’après la révolution vient de vivre.
La Polit-Revue: Siliana, « bassin miné » du gouvernement
En une semaine de gouvernance désastreuse, le gouvernement Jebali a-t-il définitivement creusé sa tombe ? Une série de décisions toutes plus désastreuses les unes que les autres en matière de choix politiques, sécuritaires et de communication de crise….
Les calculs politiques empoisonnent les débats sur l’ISIE
Les acteurs politiques, en particulier le gouvernement et l’ANC (Assemblée Nationale Constituante), montrent une fois encore leur mauvaise foi en ce qui concerne la mise en place de l’ISIE. Les discussions de la nouvelle loi au sein de l’ANC traînent le pas…
La Polit-Revue: « Les mal-aimés »
La semaine politique qui vient de s’écouler pourrait être celle des indésirables. Tandis que la crise des grèves de la faim parmi les détenus salafistes reposait avec insistance la question du vivre ensemble, Ennahdha passait à l’offensive contre les ex RCDistes, près de 22 mois après la révolution, et le nom de Slim Chiboub, interdit d’antenne, se trouvait associé à la liberté d’expression
Entre Charybde et Scylla, l’impératif go-between
Etre ou ne pas être ? Telle est la question que se pose la Tunisie depuis Hamilcar Barca, c’est-à-dire depuis 2300 ans. Après les multiples et diverses invasions et occupations plus ou moins longues qui jalonnent son histoire bien riche en enseignements, notre pays a accédé à l’indépendance…
Bilan d’un an de “légitimité” : La culture, un secteur porté par ses acteurs et non par ses gouverneurs
Au moment des élections du 23 Octobre 2011, les attentes étaient grandissantes. Politiques, sociales, économiques, culturels, professionnelles. Légitimes. Au bout d’une année de « constituante », constitutive et symptomatique, dans tous les cas, essentielle, fondamentale et caractéristique d’un pays en (re)construction, qu’en est-il de notre « Culture »?
La Polit-Revue: La fin d’une époque
On a tendance à l’oublier, mais au-delà de simples régimes défaits, les révolutions arabes sont une rupture avec une certaine conception de la gouvernance. Il aura fallu presque 2 années, mais ce à quoi nous assistons avec l’affaire Letaief, c’est précisément la révélation et par conséquent l’évincement des derniers foyers d’autoritarisme.
Bilan d’un an de “légitimité” : L’économie a ses raisons que la politique ne connait point
Après les élections, le premier test économique de la Troika au pouvoir était la loi de finances, et le fait de proposer une première version préparée par le gouvernement Essebsi, faisait un peu brouillon et mettait au grand jour l’incompétence, ou du moins la non-préparation…