Loi antiterroriste 35

Du terrorisme en Tunisie et de son combat

Notre problème en Tunisie n’est pas tant le terrorisme en lui-même, mais la porte laissée ouverte pour qu’il s’y engouffre; c’est simple, dans nos têtes, il n’y a même pas de porte à fermer; aussi est-on largement ouvert mentalement au terrorisme. C’est le cas lorsqu’on se présente comme étant le modèle de la vertu et qu’on taxe de tous les maux ses adversaires.

Terrorisme et lavage de cerveau !

C’est impressionnant comment des politiques, des syndicats de police et des médias sont en mesure de réaliser un lavage de cerveau qui “lave plus blanc que blanc”. Et c’est si impressionnant que, terrorisme aidant, certains de nos concitoyens ont fini par être convaincus que l’État tunisien était devant un vide juridique pour lutter contre le terrorisme. Et c’est tellement impressionnant que certains se sont mis littéralement à crucifier l’ANC pour sa lenteur quant à la promulgation de la nouvelle loi, entre autres, relative à la lutte contre le terrorisme. Cela même alors que l’arsenal juridique en la matière est impressionnant, à commencer par la loi de 10 décembre 2003.

Le terrorisme en Tunisie

Ce phénomène n’est pas propre à la Tunisie de par sa conduite, sa politique de recrutement, son organisation, ses objectifs et ses origines. Une de ses caractéristiques frappantes est le fait qu’il est politisé et orienté vers l’extrémisme religieux. Son apparition durant les années 80, suite à la crise des valeurs, à l’anémie socio-économique.

Médias, sécurité et terrorisme en Tunisie : le pacte scélérat.

Alors même que le nouveau projet de loi relatif à la lutte antiterroriste et blanchiment d’argent, qui est débattu en ce moment même à l’ANC, certains redoutent que les procédures antiterroristes, à l’instar de celles de 2003, ne contaminent le droit commun en généralisant la notion de «formation d’un gang», « trouble à l’ordre public » et « violence contre la police » , étendant, ainsi, les pouvoirs déjà excessifs de la police. Les terroristes auront, alors, atteint leur objectif majeur en accélérant le retour définitif à la case départ !

La soif d’étudier : Mohammed Zyed Abid

[…] Alors que Mohammed Zyed terminait à l’université de Bizerte sa seconde année de mathématiques-informatique et qu’il aurait souhaité reprendre ses études en prison, lui-même et sa famille se sont heurtés au refus de l’administration pénitentiaire de le laisser étudier. Deux demandes ont pourtant été déposées, l’une à la direction générale des prisons, l’autre auprès de la prison de Mornaguia, où il est incarcéré actuellement. […]

La torture en Tunisie et la loi «anti-terroriste» du 10 décembre 2003.

Le présent rapport couvre la période allant de 2005 à 2007. Il s’est appuyé, pour l’essentiel sur des témoignages inédits de victimes, de leurs familles et de leurs avocats. Il n’a nullement l’ambition de proposer une analyse exhaustive de la situation en Tunisie en matière de recours systématique à la torture et d’application, dans des conditions scandaleuses, de la loi scélérate dite de « lutte contre le terrorisme ».